Sécurité dans les écoles : Vigilance oui, mais ni psychose ni astreinte..
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Pour la CGT Educ’action 76, s’il est important d’assurer la sécurité des élèves dans l’enceinte de l’école sur le temps scolaire, la demande de fournir 3 numéros de portable personnel de collègues (dont le directeur) pour être averti d’un danger ou risque d’attentat ne peut nous satisfaire. Pour la CGT Educ’action 76, il ne peut y avoir confusion entre vie privée et vie professionnelle. Alors qu’on demande aux collègues d’utiliser leur boite académique, il ne peut y avoir d’exigence quant à fournir un numéro de téléphone portable personnel.
Pour la CGT Educ’action 76, cela pose plusieurs problèmes :
- Les collègues ne disposent pas tous de téléphone portable. L’administration doit le cas échéant fournir des téléphones portables en limitant bien évidemment l’usage aux temps scolaires pour que cela ne dérive pas à une astreinte sans limite. Cela ne résout d’ailleurs en rien la réactivité puisque celui-ci ne peut être constamment lu pendant les temps d’enseignement.
- le téléphone personnel est par définition privé et familial, qui plus est parfois sur liste rouge ; il est possible de le confier à d’autres membres de la famille et par conséquent, les collègues ne peuvent pas être joint sur leur portable ; d’ailleurs la messagerie ni le mode de réponse ne sont donc censés être "professionnels" ce qui pose des limites évidentes à son utilisation dans le cadre souhaité par la Division de la Prospective et de la Performance.
- En situation de travail ou dans les transports, le téléphone peut être presque toujours sur le mode silencieux, au fond d’un cartable : il ne peut donc être considéré comme un moyen fiable, rapide, pour contacter les collègues.
- il ne paraît pas d’une grande logique que l’administration exige l’utilisation de la messagerie professionnelle (et non un mél personnel), organisant ainsi la confusion entre nos communications téléphoniques privées et professionnelles.
- enfin, se pose la question de la responsabilité des collègues en cas de non lecture du message d’alerte dans les temps ? Il n’est pas possible de faire porter aux collègues une telle responsabilité.
Quant aux coups de fil de "la gendarmerie" le matin de la rentrée dans certaines écoles pour savoir si tout s’était bien passé, ça devient pénible ! L’appel venant d’un numéro de portable, rien n’authentifie que ce soit effectivement la gendarmerie... Faut il encore vérifier l’identité en appelant le poste ?
La CGT Educ’action 76 interpelle la DASEN sur ces procédures afin d’éviter toute confusion entre vie privée et vie professionnelle et obtenir des garanties qu’en aucun cas la responsabilité des collègues ne peut être engagée pour défaut de fournir un téléphone personnel ou pour non lecture du message d’alerte dans les temps.
La CGT Educ’action 76 appelle à ne pas donner de coordonnées personnelles. Elle soutiendra et défendra les collègues qui refuseront de fournir leur coordonnées ou celles et ceux dont la responsabilité pourraient être engagée contre eux.