La deuxième rentrée des REP+, du nouveau ?
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L’année scolaire qui vient de s’écouler fut la première occasion de la mise en place du fonctionnement des écoles situées en REP+, depuis la nouvelle carte de l’Éducation Prioritaire.
Rappelons-nous : chaque enseignant en REP+ est déchargé 9 journées pendant l’année pour des journées de formations académiques (3 jours), des journées de concertation inter-degré (3 jours) et des journées de concertation de cycle (3jours). Des ziliens sur les circonscriptions sont chargés de remplacer les enseignants en décharge. |
L’an dernier, les dysfonctionnements furent nombreux. N’entrons pas dans les détails la liste est longue et fastidieuse. Repartons confiants... Attendons les nouvelles dispositions des circonscriptions pour l’année 2016-2017. Les premières informations qui arrivent dans les écoles montrent des avancées qui vont dans le sens des revendications de la CGT-Educ’action 76 lors de la CAPD bilan de l’an dernier.
Les Ziliens, par exemple, sont maintenant attitrés chacun à une classe. Ils ont même eu du temps, la semaine qui a suivi la rentrée scolaire, pour venir rencontrer les enseignants dans les écoles et donner leurs coordonnées. Alors que l’an dernier ils étaient « baladés » sans aucune cohérence d’une école à l’autre, d’une circonscription à l’autre, on perçoit que l’Inspection Académique a entendu les demandes faites par les collègues et relayées par la CGT-Educ’action 76 de rendre plus logiques les remplacements. Soyons positifs, nous verrons à l’usage ce qui se passera. Bien entendu, le partage des coordonnées personnelles pose de nombreuses questions. L’an dernier, il avait été demandé dans certaines circonscriptions que tous les enseignants des écoles donnent leurs coordonnées personnelles pour réaliser un annuaire REP+. Heureusement, la proposition a été déclinée par beaucoup. Il semble plus que surprenant que les circonscriptions favorisent l’utilisation des coordonnées personnelles alors même que dans beaucoup de secteurs professionnels, la question des libertés individuelles et celle de la charge de travail inhérente à l’utilisation massive d’internet interroge les sociologues et les chercheurs. Ne crions pas au loup !, il ne sera peut-être jamais fait le reproche à un enseignant de ne pas avoir échangé par mail au téléphone avec un zilien. Soyons confiants... mais vigilants !
Une autre nouveauté cette année : les journées de concertation par cycle. Tous les enseignants d’un cycle sont déchargés la même journée pour se réunir sur le temps de décharge. Jusque-là tout va bien, ce sont d’ailleurs les seules journées de décharge qui ont été reconnues comme particulièrement intéressantes et fructueuses pour les équipes. Seulement voilà, cette année, dans certaines circonscriptions, il a été demandé aux enseignants à temps partiel, qui sont normalement absents de l’école un jour de concertation, de venir quand-même et de rattraper sur un autre jour. On peut comprendre la difficulté des circonscriptions d’organiser ces journées mais cela pose de nombreux problèmes d’organisation familiale pour certains et on perçoit là à quel point, une fois encore, la vie privée des collègue passe après les impératifs professionnels.
De la même façon lorsqu’on demande aux enseignants de réserver une douzaine de mardis soir dans l’année pour d’éventuelles réunions de concertation inter-degré (qui auront lieu ou non, c’est la surprise !), la vie privée des enseignants-tes n’est pas prise en compte ni respectée. Idem pour les mercredis après-midi, les soirs de la semaine prévus parfois que quelques jours à l’avance pour des formations académiques. L’an dernier les problèmes dans ce domaine furent nombreux. Pour l’instant, aucun planning de prévu. Il est à craindre que l’organisation de ces temps soit encore aléatoire.
La CGT-Educ’action 76 revendique depuis longtemps que les temps de formation, de concertation inter-degré se fassent sur les temps de décharge afin d’éviter d’avoir à empiéter encore sur les temps personnels.