La rentrée des travailleurs-ses sociaux-ales se fait dans la rue !
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Le 8 septembre les travailleurs-ses sociaux-ales et étudiant-es en travail social étaient une fois de plus dans la rue pour défendre leurs métiers et leurs diplômes.
En effet, comme le 23 mai, le 21 juin et le 11 juillet, l’intersyndicale (CGT, FSU, FAFP, UNEF), le Collectif Avenir Educs (CAE), et EGATS (Etats Généraux Alternatifs du Travail Social) appelaient à une mobilisation pour faire entendre nos revendications. Car si le projet gouvernemental réformant les diplômes en travail social est adopté c’est notre métier d’assistant-e de service qui disparaît !
Notre secteur est à un tournant de son histoire et le constat est sans appel : nous subissons un réel démantèlement du travail social dans son ensemble !
Le manque de moyens, dans le secteur public comme dans le privé, se traduit par une intensification du travail et les délais de prise en charge des publics accompagnés sont, dans bien des cas, trop longs pour répondre à l’urgence sociale résultant de plusieurs décennies de politiques libérales et d’exclusions.
Et pour enfoncer le clou de la démolition du travail social, le gouvernement prévoit de redessiner l’architecture de nos diplômes. Le processus de pseudo-consultation engagé avec la CPC (Commission Professionnelle Consultative) est conduit à marche forcée par le Ministère des affaires sociales et de la santé.
En organisant la destruction de l’ensemble des diplômes et des métiers du travail social, le gouvernement souhaite déqualifier nos professions et nous transformer en technicien-ne-s interchangeables. La défense de nos métiers n’est pas une défense corporatiste, mais au contraire une défense pour des services publics et des services sociaux de qualité à la hauteur de l’urgence sociale.
Ainsi, nous réaffirmerons notre détermination à voir protéger et renforcer l’éthique dans l’exercice de nos métiers. Nous nous opposons à la logique d’un travail social qui ne serait que normatif et défendons les valeurs de solidarité, d’autonomie, de respect des individus en tant que sujets de droits, qui fondent un travail social émancipateur.
Aussi, nous revendiquons :
L’abandon du projet de réingénierie des métiers du social ;
L’amélioration des diplômes existants, la reconnaissance immédiate et effective des Diplômes d’État (D.E.) de niveau III actuel au niveau Licence (II) avec inscription dans le cadre du Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ;
Le reclassement des professionnels du travail social lauréats de ces D.E. en Catégorie A des agent-es de la Fonction publique et parallèlement sa traduction dans les conventions collectives pour les professionnels du secteur privé ;
La définition de politiques publiques et sociales en réponse aux besoins des populations et/ ou des publics vulnérables avec le maintien de l’égalité d’accès aux droits sur les territoires.
En conséquence, l’urgence de moyens humains et financiers à la hauteur pour répondre aux missions confiées aux services et/ou établissements du secteur de l’action sociale.