60 000 postes : promesse tenue ?

lundi 26 septembre 2016
par  Luc De Chivré
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Dans un communiqué triomphant, le ministère de l’Éducation nationale annonce que la promesse de la création de 60 000 postes sera tenue à la fin de la mandature.
Qu’en est-il réellement ?

Tout d’abord, cette annonce se base sur la programmation, pour les concours 2017, de 12 842 postes censés compléter ceux créés les années précédentes. Le ministère s’avance un peu : programmer des postes aux concours ne signifie pas forcément les pourvoir. On note d’ailleurs depuis plusieurs années que certaines disciplines du second degré ont régulièrement des centaines de postes non pourvus : pourquoi en serait-il autrement en 2017 ? C’est là la première esquive du gouvernement : "oublier" que des centaines de postes restent toujours à ce jour non pourvus.

Ensuite, le gouvernement parle de postes alors qu’il s’agit en réalité d’emplois. Cette distinction n’est pas neutre puisque sur ces 60 000 "postes", il y a 25 938 stagiaires. Comme ces derniers sont en grande majorité à mi-temps, c’est en réalité de l’ordre de 15 000 postes qui sont occupés.

D’autre part, le gouvernement inclut dans ces postes des personnels précaires, 4 251 aides aux élèves en situation de handicap (AESH) et 2 150 assistant-e-s d’éducation : non seulement ces personnels sont presque tous à temps partiel et sous-payés, mais ils sont surtout non-titulaires. Le gouvernement se glorifie donc de la création de plus de 6 000 précaires…

D’ailleurs, la situation est à ce point difficile que les rectorats embauchent de plus en plus de contractuel-les. Il étend même et généralise cette pratique dans le premier degré...
De plus, une part non négligeable de ces "créations" sert à financer les réformes, et en premier lieu la réforme du collège. Conséquence : des pans entiers de l’Education nationale sont totalement ignorés... c’est le cas des lycées professionnels qui ont même vu leur nombre d’enseignant-es baisser.

De fait, ces "créations" ne compensent pas les besoins, en particulier la hausse démographique : sur le terrain, elles restent invisibles car les classes restent surchargées...

Enfin, cette promesse (même tenue) ne compenserait même pas les 80 000 postes supprimés sous Sarkozy.

Alors engagement présidentiel tenu ? Pas vraiment. La CGT Éduc’action considère que l’Éducation nationale vaut mieux que des artifices comptables servant à masquer une politique éducative désastreuse et des annonces politiciennes de pré-campagne électorale.

Montreuil, le 26 septembre 2016


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Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.