Région parisienne : les lycées de l’éducation prioritaire en grève le 29 septembre :

Communiqué de presse du collectif "Touche pas ma ZEP !"
samedi 1er octobre 2016
par  Luc De Chivré
popularité : 10%

Le collectif "Touche pas ma ZEP", soutenu par les organisations syndicales FO, FSU, CGT et Sud, a organisé avec succès sa première journée d’actions, commune à tous les établissements mobilisés ce jeudi 29 septembre :
- Des taux de grévistes très élevés parmi les lycées de la Région parisienne, allant jusqu’à 80% dans certains établissements.
- Des actions ponctuelles efficaces et ciblées :
* A 8h du matin, des enseignants du collectif ont attendu Madame la Ministre Najat Vallaud-Belkacem à la sortie des locaux de Radio Classique où elle se trouvait ;interpellée par les grévistes, cette dernière a semblé s’étonner des inquiétudes et de la mobilisation des enseignants des lycées d’Education prioritaire, quand bien même son cabinet a reçu la semaine dernière plus d’une dizaine de lettres de demandes
d’audience pour ce jeudi 29 septembre.
* A 11h, une trentaine d’enseignants des lycées Joliot-Curie (Nanterre), Guy de Maupassant (Colombes) et Prony (Asnières-sur-Seine) se sont invités à une table ronde sur le thème "L’école : notre priorité", qui se déroulait en présence du Recteur de l’Académie de Versailles et du Directeur Académique du 92, au lycée Léonard de Vinci de Levallois-Perret. Forts de leur détermination, ils ont été immédiatement reçus en délégation par M. Wuillamier, le Directeur Académique du 92. Ils ont ainsi pu exposer leurs revendications – la publication d’une liste élargie de lycées en éducation prioritaire avec garantie de moyens pérennes, indemnités pour les enseignants de ces lycées et bonifications pour les mutations –, et insister pour qu’elles soient transmises au Ministère. Ils lui ont également demandé d’appuyer leur demande d’audience au Ministère. D’après M. Wuillamier, le travail de constitution de la liste des lycées classés en Education Prioritaire n’a toujours pas été commencé, alors même que le Ministère s’était engagé dès 2013 à publier cette liste.
* A 14h, lors d’un rassemblement officiel place Jacques-Bainville (métro Solférino), les enseignants présents ont pointé les contradictions flagrantes entre la réalité du terrain, qu’ils côtoient au quotidien, et les discours de François Hollande qui prétendait « faire de la jeunesse sa priorité » et de sa Ministre Najat Valaud-Belkacem qui ne cesse d’affirmer qu’elle œuvre à lutter contre les inégalités scolaires. A la manière
d’Emile Zola, ils leur ont adressé en chœur un nouveau « J’ACCUSE ! », pointant la destruction de l’Education Prioritaire au lycée. Les 400 enseignants présents ont ensuite marché vers le ministère de l’Education nationale. Face aux camions de CRS, ils ont égrené les griefs des différents lycées présents, avant de renouveler ce « J’ACCUSE ! » et de reprendre des slogans réclamant « un même droit à
l’éducation » pour « tous les quartiers et toutes les régions ». Face aux « casseurs » du gouvernement, ils ont réaffirmé leur « Résistance ». Une vingtaine d’établissements des Académies de Créteil et de Versailles (92, 93, 91, 78, 94, 95) était représentée. Des élèves étaient aussi présents aux côtés des enseignants, pour réclamer un vrai statut pour leurs lycées en Education Prioritaire. Enfin, les organisations syndicales (CGT, FSU, SUD, FO) étaient là pour soutenir les demandes du collectif.
* A 16h30, après plus de deux heures d’attente et de persévérance, une délégation de huit personnes a été reçue par des membres du Cabinet ministériel. La délégation était composée de représentants des établissements mobilisés et de représentants des différents syndicats, accompagnés par une représentante des élèves présents.
Aucune réponse n’a été apportée sur le moment, les interlocuteurs se contentant de prendre des notes. Cependant, le ministère de l’Education Nationale, au travers d’un communiqué de presse publié ce jour (vendredi 30 septembre 2016), cherche à endiguer la contestation. Souhaitant « rassurer » les enseignants de l’Education Prioritaire, il ne répond pourtant pas aux inquiétudes formulées ; la « clause de
sauvegarde » des indemnités et bonifications liées à l’EP doit être « prolongée par décret pour deux années supplémentaires, dans l’attente de la révision effective de la carte ». Aucune garantie, donc, du statut des enseignants au-delà de 2018, et aucune mention, surtout, de la pérennité ou de l’augmentation des moyens alloués aux établissements d’Education prioritaire, condition indispensable à la réussite de leurs
élèves. Or les compensations financières et bonifications de points pour les mutations des enseignants sont liées au classement du lycée dans lequel ils exercent ; reporter à nouveau la parution de la carte des lycées d’EP justifie ainsi forcément leurs inquiétudes.
* Face à ce que le collectif « Touche pas ma ZEP » considère donc comme une absence de réponse satisfaisante, les actions se poursuivent (occupation de certains lycées, blocage de certains Conseils d’Administration, tractages…). Les personnels mobilisés autour du collectif « Touche pas ma ZEP » se retrouveront lundi
3 octobre à 18h à la Bourse du travail de Paris (métro République) pour organiser la suite du mouvement et prévoir de nouvelles actions.


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Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

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Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.