Il nous faut des moyens supplémentaires et pas une politique sécuritaire !
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La CGT éduc’action de Rouen condamne les actes terroristes qui ont eu lieu en France, mais aussi partout dans le monde. Elle a conscience que l’école n’est pas un sanctuaire où rien ne peut se passer. Elle sait au contraire que les personnels de l’éducation sont confrontés quotidiennement à la misère sociale et à ses conséquences. Mais la CGT éduc’action de Rouen est en profond désaccord avec la politique guerrière au Moyen orient, sécuritaire et répressive en France y compris contre le mouvement social, que le gouvernement a choisie et qu’il justifie au nom de la lutte contre le terrorisme. Elle engendre une flopée de décisions, d’actes, de propos racistes et conservateurs qui s’attaquent à nos droits légitimes, attisent la haine, et stigmatisent une partie de la population, ce que la CGT éduc’action de Rouen combat pied à pied.
La politique sécuritaire touche maintenant l’éducation. Le gouvernement a annoncé une sécurité renforcée dans les écoles, et un plan d’exercice d’évacuation en cas d’attentat. La CGT éduc’action de Rouen considère comme inefficaces ces mesures de sécurité. Les fouilles de sacs, les mesures pour restreindre l’accès des parents aux établissements scolaires n’empêcheront aucune intrusion déterminée. Elles peuvent par contre mettre les personnels dans des situations délicates, et achever la rupture avec l’école de parents ou de jeunes alors que c’est de dialogue dont nous avons besoin. Alors que la sécurité et la vigilance seraient bien mieux assurées, à court et à long terme, si nous arrivions à retisser des liens avec les parents d’élève et les habitants des secteurs où nous travaillons.
La CGT éduc’action a aussi pleinement conscience des dangers d’organiser un PPMS attentats alors que personne ne sait ce que chaque enfant a vu, entendu, voire vécu. La CGT éduc’action y est opposée car il n’apportera rien en terme de sécurité et sera forcément anxiogène, voire dramatique pour quelques-uns et contribue à maintenir un climat de psychose. Les personnels peuvent en outre se voir confrontés à des situations inattendues ou qui les dépassent, et en être ensuite rendus responsables par la hiérarchie. Il est important de dénoncer dans les établissements et les écoles les dangers liés à cet exercice.
La CGT éduc’action considère que pour s’attaquer à un des mécanismes qui entretiennent le terrorisme il faut donner une vraie chance à chaque jeune et le former à l’esprit critique, ce qui passe avant tout par des moyens supplémentaires et un vaste plan de recrutement pour l’Education. La CGT éduc’action estime aussi que le développement d’un fort mouvement de contestation sociale est le meilleur rempart contre le terrorisme, en mettant sur le devant de la scène les questions qui unifient les jeunes, les salariés, les retraités, les chômeurs..., comme ce fut le cas au printemps, et en faisant reculer les intégrismes de tous bords, le racisme et la haine