FIN DES FORMATIONS QUALIFIANTES FIN DE L’ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL ADAPTE RURAL
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Le rectorat a programmé la fin des formations qualifiantes reconnues par un diplôme niveau V (CAP) dans les collèges de l’académie de Rouen pour la rentrée 2017 voire 2018 dans le meilleur des cas.
Le rectorat argumente par le fait que l’académie de Rouen est la seule de France où il y a encore ces formations en collège et que des élèves de pratiquement 20 ans en collège cela ne va pas.
Nous pouvons entendre ces arguments même si le premier est très discutable ; ce n’est pas parce que nous sommes les seuls à le faire que c’est mal de le faire.
Pour le deuxième argument, le ministère a résolu le problème vu qu’il n’y a plus de redoublement donc plus de retard scolaire donc plus d’élèves de 20 ans en fin de cursus, ils auront maximum 17 ans.
Les formations qualifiantes permettaient à des élèves de poursuivre un cursus diplômant adapté à leur difficulté scolaire ou sociale. Leur suppression est un signal fort envoyé à ces familles mais la plupart d’entre elles ne le comprennent pas. Il est vrai que si chaque formation qualifiante était transférée dans une SEP ou un LP le plus proche possible du collège dont elle dépendait, cela permettrait à ces élèves de poursuivre leur formation dans un environnement de lycéens (élèves du même age qu’eux) mais hélas ce n’est que très rarement le cas. Dans le meilleur des cas ces formations sont transférées dans un lycée à un trentaine de kilomètres (si le collège n’est pas trop rural), sinon elles sont purement et simplement supprimées.
C’est la fin de l’enseignement professionnel adapté rural.
De plus, dans l’Eure, il n’y a pas d’EREA ( Établissements régionaux d’Enseignement Adapté) donc pour ce département c’est carrément la fin de l’enseignement professionnel adapté.
Sous prétexte de traiter les élèves en difficulté que ce soit pour un handicap ou une difficulté scolaire ou sociale comme les autres, l’éducation nationale met tous les élèves en difficulté car ils sont tous dans les mêmes structures avec des personnels pas assez formés et informés et des structures inadaptées aux besoins de chacun. Par exemple, un élève autiste dans une structure adaptée avec huit autres élèves avec des difficultés et un personnel formé, c’est gérable ; le même élève dans une classe à 30 avec des élèves sans handicap lourd mais quelques difficultés cela dévient infernal et une perte de temps et d’énergie pour tout le monde. Conclusion, l’éducation nationale préfère l’échec du plus grand nombre plutôt que la réussite de tous. Cela est vrai dans les sections professionnelles mais cela peut être vrai ainsi au collège, lycée général mais aussi dans les écoles.
Ces transferts sont discutés dans les instances, au CAEN du 17 janvier.