Amnistie pour tous les syndicalistes ! Reprenons la parole.
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Deux dockers CGT du Havre, accusés par les forces de police de violence, ont été condamnés par la TGI de Paris en décembre à de la prison avec sursis et plusieurs années de mise à l’épreuve. La réalité est que, après la manifestation d’un million à Paris contre la loi travail appelée par CGT, FO, Solidaires, FSU, UNEF, le 14 juin, lorsque les dockers rejoignaient tranquillement leur car, l’agression est venue des « forces de l’ordre » comme les vidéos en témoignent.
Le 11 janvier à Amiens, la justice de classe a frappé les Goodyear : un salarié a été condamné à 2 mois de prison avec sursis, deux salariés ont été condamnés à 3 mois de prison avec sursis, et quatre salariés condamnés à 12 mois de prison avec sursis. Les condamnations sont assorties de 5 ans de mise à l’épreuve. Les militants de Goodyear ont défendu leurs emplois, massacrés par les patrons et les Ministres de l’époque. Les 2 directeurs, qui se plaignaient d’avoir été retenus lors d’un conflit, avaient retiré leurs plaintes et c’est le Ministère public qui avait décidé de maintenir la plainte contre les 8 CGT Goodyear. La responsabilité de la condamnation revient donc totalement au gouvernement.
Le 17 janvier, Franck Mérouze était convoqué au tribunal de Caen. Franck Mérouze est « coupable » d’être secrétaire de l’Union locale CGT de Caen. Laquelle UL a écrit pendant le combat contre la loi travail des tracts qui n’ont pas plu à la Préfecture.
Cette utilisation de la Justice qui traite les syndicalistes comme des « voyous » (mot employé par le 1 er Ministre) vise à faire peur. C’est un encouragement à la remise en cause des libertés syndicales dans tout le pays et les employeurs sont ainsi encouragés à combattre l’implantation syndicale, par la discrimination voire le licenciement.
Les hauts responsables se trompent s’ils croient pouvoir ainsi dicter à la CGT sa manière d’agir, ils se mettent le doigt dans l’œil s’ils pensent que demain les Préfets de Caen ou d’ailleurs écriront les tracts de la CGT ! Ces procédures et condamnations nourrissent la colère des salariés et des syndicalistes qui en ont assez de l’injustice de classe. Assez de cette destruction des emplois, cette destruction des services publics et des conquêtes collectives.
L’Union départementale 76 salue les 400 salariés de l’Energie rassemblés à Rouen le 17 janvier à l’appel de la CGT, contre le démantèlement et la dérèglementation dans ce secteur.
L’Union départementale 76 salue la préparation par l’intersyndicale Ile de France d’un meeting le 30 janvier à Japy sur le mot d’ordre : « Abrogation de la loi Travail. Reprenons la parole ! »
L’Union départementale apporte son appui aux salariés de la Chimie qui préparent un
rassemblement avec la FNIC CGT sur le parvis de la Défense le 23 janvier, face au groupe Total qui refuse de reconnaître sa responsabilité dans la catastrophe mortelle AZF.
L’UD 76 invite à soutenir les hospitaliers (appelés par les fédérations CGT, FO, SUD) rejoints par les territoriaux (CGT et FO) qui seront en grève le 7 mars avec comme point fort une manifestation à Paris, pour la défense de l’hôpital public, des collectivités, des emplois et du statut de fonctionnaire.
Ils ne nous ferons pas taire : L’UD réaffirme son soutien inconditionnel aux dockers, aux Goodyear et à tous les syndicalistes poursuivis par la justice.
Annulation de toutes les condamnations. Amnistie !