LP Palissy de Maromme : une première victoire !
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Le 30 janvier, après un premier CA où la DHG avait été refusée, et qui actait la fin des dédoublements dans le lycée, les lycéens du LP Palissy avaient bloqué massivement le le lycée. Ils refusent de travailler et de s’entasser dans des classes de 30, au lieu d’être par groupe de 15. La CGT éduc’action de l’académie de Rouen a soutenu dès le début leur revendication et leur lutte, estimant également qu’on ne peut avoir un enseignement de qualité dans des classes au delà de 15. Et au delà de ça, la CGT éduc’action constate que dans de nombreux Lycée Professionnels, les classes ont été dédoublées mais au détriment de l’horaire légal des jeunes, parce que le rectorat ne donne pas suffisamment de moyens. Les lycéens ont pourtant droit à toutes leurs heures, et à de bonnes conditions d’enseignement. La lutte des lycéens de Palissy pose donc clairement la question des moyens, et pas seulement celle de la répartition. A cette revendication vient s’ajouter la demande normale de pouvoir rattraper des stages pour éviter l’échec programmé, ce qui était refusé par la Proviseure.
La première réponse aux demandes légitimes des lycéens a été celle de la police qui a mis une forte pression dès les premières heures, le 3 février, malgré la présence d’enseignants devant l’établissement. La deuxième réponse fut une porte fermée, celle du rectorat.
Après 3 jours de blocage très suivi, la situation avait déjà changé. D’abord, les discussions avec les professeurs soutenant le mouvement lycéen, ont permis d’affiner les revendications et de constater qu’avec l’extension du CAP Serrurier-métallier, 14h00 avaient été "oubliées" par le rectorat. Le mercredi 8 février, des enseignants étaient en grève, conscients que cette lutte concernait aussi leurs conditions de travail et de l’importance de lutter avec les élèves. Sous la pression, le rectorat a reçu une délégation d’élèves, de professeurs et de parents le mercredi 8 février. Le Rectorat a alors décidé d’octroyer les 14h00 "oubliées" pour le fonctionnement du CAP, et la Proviseure a annoncé qu’elle serait secondée par l’inspectrice de Vie Scolaire à partir du jeudi 2 Mars.
Ces annonces n’ont entamé en rien la détermination des collègues et des jeunes. Les professeurs ont le même jour voté la grève majoritairement, dans un lycée déserté, malgré un barrage devenu filtrant. Enseignants et lycéens estiment que la question des dédoublements n’est pas réglée, et que celle du rattrapage des stages demeure.
Cette journée a permis de réfléchir à une contre-proposition de répartition de la DHG permettant des dédoublements, et d’affirmer que personne ne tombera dans le piège d’une "médiation" à rallonge qui ne déboucherait sur aucun changement rapide et concret.
Lire la motion de soutien aux luttes adoptée par la CGT éduc’action 76
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