Gironde : Des personnels en grève pour dire stop à la dégradation de notre service public !
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Une journée de grève des personnels enseignants lundi 3 avril au lycée Max Linder à Libourne et un mouvement de grève reconductible des personnels de la vie scolaire du lycée Victor Louis à Talence font l’actualité cette semaine en Gironde. Deux situations révélatrices des difficultés liées au manque de moyens dans les établissements scolaires.
Pour les personnels un profond sentiment de ras le bol domine et c’est vrai pour toutes les catégories (administratifs, enseignants, AED, AESH…) et dans les différents types d’établissements et services. Le constat de la dégradation des conditions d’accueil des élèves et des conditions de travail pour les personnels est, plus que jamais, largement partagé. Dans le même temps les pressions hiérarchiques sont toujours plus fortes pour faire taire le mécontentement et tenter de nous rendre individuellement responsable des dysfonctionnements. Voilà une illustration du triste bilan de 5 ans de gouvernement Hollande et de sa « Refondation de l’école ». Aujourd’hui la question à l’ordre du jour et la nécessité d’une riposte d’ensemble des personnels pour imposer une autre orientation pour l’école alors que se profile de nouvelles attaques contre notre service public. Cela passe par une reprise des luttes sur le terrain contre les tenants de l’immobilisme ou les pseudos réformateurs qui ne souhaitent qu’une poursuite des politiques de démantèlement de l’Education nationale.
Au lycée Max Linder des années de sous-investissement dans les bâtiments et le manque d’encadrement des élèves ont créé une situation de tension et de mal être profond des personnels et des élèves. L’alerte sociale déclenchée par le mouvement de grève de lundi doit déboucher sur des mesures concrètes. Les discours de crise des autorités ne doivent pas n’être, une nouvelle fois, qu’un moyen d’apaiser la colère des personnels sans mesures effectives. La question ici est celle, têtue, des moyens ! Moyens matériels pour des conditions d’accueil agréables dans ce grand lycée du centre-ville de Libourne, moyens humains pour l’encadrement éducatif des élèves.
A Victor Louis à Talence, lycée qui reçoit 2000 élèves, là aussi la question de l’encadrement éducatif est posée avec urgence. Les AED de la vie scolaire n’ont pas à servir de bouc émissaire pour des problèmes liés aux difficultés à remplir des missions pour lesquelles ils ne sont pas suffisamment nombreux. La précarité de leurs contrats de travail rend d’autant plus compliqué l’expression de leurs revendications et, dans le cas de ce lycée, l’attitude autoritaire et intransigeante de la direction a conduit les surveillants à se mettre en grève reconductible depuis lundi. De nombreuses vie scolaire d’établissements du second degré pourraient reprendre à leur compte les revendications de nos collègues de Talence tant leurs difficultés sont partagées. Nous soutenons sans réserve leur démarche et nous accompagnerons la délégation qui sera reçue en audience mercredi 5 avril au rectorat afin de trouver une issue positive à leur mouvement de grève.
Vous pouvez signer la pétition en ligne