Fermeture du collège Jean Zay pour raisons de sécurité : silence radio de l’Administration
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Le collège Jean Zay, situé au Houlme, sera fermé jusqu’à la fin de l’année scolaire. Ainsi en a décidé la collectivité territoriale, le conseil départemental de Seine-Maritime, après des investigations techniques complexes ayant révélé l’apparition de fissures dans l’établissement et dont il s’agit d’éliminer au fur et à mesure les causes envisagées (instabilité du sol, fragilité interne au bâtiment ou les deux).
Conséquence : les élèves et les personnels seront répartis sur quatre établissements des environs (les deux collèges de Barentin et ceux de Montville et de Maromme). Cette situation est exceptionnelle et les conséquences pour les élèves et les personnels sont donc problématiques en termes d’organisation, de transport, de conditions de travail.
Mais visiblement, tout le monde ne semble pas faire le même constat. En effet, alors que le conseil départemental a publié un communiqué sur son site (lire le communiqué du conseil départemental : http://www.seinemaritime.fr/actualites/college/prolongation-de-la-fermeture-du-college-jean-zay-du-houlme-jusqua-la-fin-de-lannee-scolaire.html), qu’il a déjà réuni deux fois le CHSCT des personnels techniques du département les 7 et 23 avril suite à la saisine par nos camarades de la CGT, et que les représentants syndicaux sont tenus informés de la situation, l’inspection académique et le rectorat brillent par leur refus de communiquer des informations. Pourtant, la CGT éduc’action a alerté la DSDEN par courriel dès le 31 mars puis, n’ayant reçu aucune réponse, par courrier le 12 avril afin de connaître les mesures qu’elle comptait prendre mais aussi pour demander une réunion commune des CHSCT du conseil départemental et de l’éducation nationale, ainsi qu’une visite dans l’établissement. Hé, bien ! la DSDEN n’a même pas daigné répondre.
Pourtant, en terme de conditions de travail pour les personnels, il y a de quoi dire. Les habitudes des personnels, tout comme bien sûr celles des élèves, sont totalement chamboulées. Les structures des établissements d’accueil ne permettent pas toujours aux enseignants d’avoir à disposition des salles de technologie, des équipements sportifs... De nombreux collègues sont maintenant obligés de circuler sur trois, voire quatre établissements, dans la même journée, avec des temps de déplacement extrêmement courts. Et comble du mépris, la question des remboursements des déplacements n’a pas encore été décidée par les services administratifs.
Une fois de plus, l’Administration n’est pas à la hauteur de ses responsabilités en matière de conditions de travail et cherche à empêcher le CHSCT de fonctionner normalement. Le minimum serait pourtant d’informer l’ensemble des personnels et les syndicats quand une telle situation existe : ce minimum n’existe même pas.
Malgré ces dysfonctionnements patents, et malgré l’ostracisme que la CGT éduc’action subit de la part de la hiérarchie, nous continuerons inlassablement à nous battre en faveur des personnels et de leurs droits. Même si pour le moment, le CHSCT est en partie une coquille vide, il est évident qu’il ne pourra pas toujours en être ainsi et que l’Administration ne pourra pas continuer indéfiniment à s’asseoir sur la réglementation.
C’est la raison pour laquelle il est de notre devoir de dénoncer la gestion par l’Administration des questions de santé, de sécurité et de conditions de travail. C’est également la raison pour laquelle nous sommes convaincus que les luttes collectives, sur nos lieux de travail, doivent être privilégiées. Nous ne nous tairons pas ! Nous ne lâcherons rien !