Suicide d’un agent au LP Rostand à Offranville : pas si grave pour l’inspection académique !
popularité : 9%

Le suicide d’un agent intervenu il y a quelques mois au lycée d’Offranville a ému et troublé les personnels de cet établissement. Ce collègue, technicien informatique de l’équipe mobile du Rectorat, était passionné par son métier et reconnu par tous pour ses compétences et ses qualités humaines. Persuadé que ce geste dramatique avait un lien avec son travail, les élus CGT, FO et FSU ont voté une enquête lors du CHSCT départemental du 10 mars 2017. En effet, d’après nos informations, le collègue souffrait du climat de travail et se sentait placardisé suite à une restructuration imposée par la Région. Il semblerait en outre que les relations avec la hiérarchie étaient difficiles. Pour toutes ces raisons, et afin de rechercher si les causes du drame étaient effectivement liées au travail, le CHSCT a donc souhaité faire son travail de prévention et de protection de la santé des agents.
Mais une fois de plus, la DASEN, qui préside le CHSCT, a refusé l’enquête, malgré la réglementation et la gravité du geste. Pourtant, le CHSCT du conseil régional a de son côté voté une enquête, à l’initiative de la CGT des personnels de Région. Celle-ci a été acceptée et sera menée par une délégation comportant des représentants syndicaux et des responsables du conseil régional.
Du côté de l’éducation nationale, le blocage est donc total. Le rectorat et la DSDEN de Seine-Maritime refusent toutes les enquêtes, traitent par le mépris les droits d’alerte pour danger grave et imminent effectués par la CGT et les avis votés en séance par les élus des personnels se voient systématiquement opposer une fin de non-recevoir.
La CGT éduc’action a donc décidé de prendre ses responsabilités en attaquant l’employeur au tribunal administratif afin de faire cesser les entraves au fonctionnement du CHSCT.