Le collège et l’école selon Macron : autonomie, individualisation et libéralisme…
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Chez M. Macron, l’individualisation et l’autonomie sont à l’Éducation ce que "l’ubérisation" est à l’économie.
Evidemment, la question des effectifs par classe au collège n’est nullement abordée. Chaque élève est renvoyé-e à ses difficultés qui vont "miraculeusement" disparaître grâce à l’accompagnement éducatif et aux études dirigées que Macron veut instaurer dans chaque établissement, encadrée par des enseignant-es et des bénévoles (étudiant-es et retraité-es dans une "grande mobilisation intergénérationnelle"). "Tous les étudiants de France" seront ainsi heureux d’apprendre qu’ "il y aura un trimestre dédié à cette activité", un trimestre de travail gratuit donc.
Bien entendu, Macron ne remet absolument pas en question la réforme du collège si ce n’est pour réinstaurer les parcours bi-langues en 6ème et les parcours européens. Sur le fond, l’école du socle et des compétences ne saurait être remise en question.
La lutte contre l’échec scolaire reste l’alibi principal d’une politique toujours plus libérale pour l’Éducation. Dans les collèges, "une part d’autonomie de recrutement sera laissée pour les établissements de l’éducation prioritaire". "L’autonomie des établissements s’accompagnera de diagnostics réguliers et si besoin de mesures d’accompagnement spécifiques" : il s’agit bien de ce que la CGT Éducation dénonce de longue date : des contrats d’objectifs qui amèneront à la contractualisation des moyens.
En échange de cette part d’autonomie, de cette caporalisation qui ira grandis-sante, les chef-fes d’établissement et leurs équipes feront l’objet, "d’une respon-sabilisation accrue et d’une évaluation plus régulière".
Enfin, si le programme sur l’Éducation du candidat pointait à de nombreuses reprises les inégalités sociales et scolaires dont les élèves souffrent, il n’est jamais fait mention de l’enseignement privé… On l’aura compris, la LIBERTÉ est le mot d’ordre, pour l’égalité on repassera !
Pour faire barrage à une École plus inégalitaire, c’est dès maintenant qu’il faut construire la mobilisation