RYTHMES SCOLAIRES : Sortir de la situation actuelle par une réforme correspondant aux besoins des élèves, des familles et des personnels.
par
popularité : 8%

- Télécharger le tract de la CGT Éduc’action 76.
- Télécharger la motion proposée par la CGT Éduc’action 76.
- Remplir l’enquête Rythmes scolaires en ligne pour permettre de connaître les écoles/communes qui souhaitent modifier l’organisation de la semaine scolaire.
Le projet de décret ministériel, qui sera soumis au Conseil Supérieur de l’Éducation (CSE) le 8 juin concernant la possibilité de modifier les horaires scolaires en sortant du cadre imposé par la réforme Peillon, suscite interrogations et, pour certains parents ou enseignants, des attentes devant la perspective ouverte d’un retour à un mercredi libéré.
Rappelons que cette réforme fait suite à celle de Darcos qui a imposé l’école de 4 jours, réduisant le temps hebdomadaire de scolarité des élèves de 27h à 24h soit l’équivalent d’une année de scolarité en moins pour un élève, tout en alourdissant les programmes.
La CGT Éduc’action avait d’ailleurs condamné cette réforme. La réforme Peillon/Hamon n’a en rien réglé cette réduction du temps d’enseignement. Elle l’a conforté tout en l’étalant sous prétexte du bien de l’enfant. De plus, elle a maintenu des Activités Pédagogiques Complémentaires (APC), un succédané d’une « Aide Personnalisée » qui n’a pas fait ses preuves mais, finalement, a continué d’alourdir la journée scolaire.
Les conditions de travail des enseignants ne se sont pas améliorées. L’absence de cadre national concernant les horaires a multiplié les difficultés pour les collègues en poste fractionné ou remplaçant. Cela a également accentué la flexibilité du temps de service hors temps de présence devant élèves avec la multiplication de réunions le mercredi après-midi ou le soir.
La réforme des rythmes scolaires a également désorganisé les territoires. Au sein d’une même communauté de communes ou d’une circonscription des écoles ont des rythmes différents, ce qui entraîne une complexité d’organisation pour tous. Cela rend également l’exercice du métier non équitable selon le lieu de travail des personnels.
La CGT Éduc’action continue comme elle le fait depuis le début de demander l’abrogation de ces textes, le retour au mercredi libéré avec la volonté d’engager enfin une réflexion sérieuse sur la question des rythmes de vie et d’apprentissage des enfants, mais aussi des conditions de vie et de travail des personnels.
La CGT Éduc’action demande un retour à un cadrage national et au pilotage par le ministère et les autorités académiques en s’appuyant sur une démarche démocratique construite à partir des positions prises par les conseils d’école.
L’urgence est de remettre en cohérence l’ensemble des problèmes que soulèvent les difficultés rencontrées par les jeunes dans leur scolarité. L’instauration des PEdT (Projets Éducatifs de Territoire) tend à transférer des domaines du champ éducatif vers le péri-scolaire. Il est aussi indispensable de mettre en cohérence les programmes avec l’évolution des horaires scolaires, de moderniser les pratiques par un renforcement de la formation des enseignants.
C’est pourquoi la question des effectifs, celle des moyens humains et matériels mis à dispositions sont des éléments majeurs à prendre en compte. Celle du temps de travail des enseignants est aussi à prendre en compte par une diminution du temps de présence devant élèves à 18h par semaine.
La CGT est tout autant soucieuse des conditions de travail des personnels animateurs sur le temps péri-scolaire. En effet, elles se sont dégradées depuis l’instauration de la réforme Peillon par l’augmentation du taux d’encadrement par animateurs et par le développement de la précarité. Le temps péri-scolaire a toute son utilité le midi, le soir après l’école ou le mercredi, mais la mission doit être bien distincte de celle de l’école même si elle peut être complémentaire.
La CGT demande des moyens pour une véritable politique d’éducation populaire permettant des activités peri- scolaires de qualité. Le retour à la réglementation (1 pour 12) concernant les taux d’encadrement et la fin de la précarité pour les salariés de ce secteur.
Pour toutes ces raisons, la CGT Educ’action revendique :
- l’abrogation de la réforme des rythmes scolaires, l’exigence d’une autre réforme au service de la réussite de tous les élèves.
- Une réglementation nationale avec le retour au mercredi libéré. Une déconnexion du temps de travail des enseignants du temps scolaire avec une réduction du nombre d’heures de service d’enseignement tendant à 18h semaine.
- La création de postes supplémentaires permettant de créer des groupes de besoins à petit effectif se substituant à l’actuel dispositif de l’aide personnalisée. Cette solution permet aussi de découpler le temps élèves du temps enseignant.
- La suppression des APC.
- La diminution des effectifs par classe.
- Le développement de réseaux d’aide complets prenant en charge, avec les enseignants, les difficultés scolaires importantes.
- Un plan national de modernisation des locaux et des équipements.
- Un vaste plan de formation continue des enseignants et une véritable formation initiale permettant la mise en place de pratiques pédagogiques actives.. La transformation des heures d’animations pédagogiques dans le temps de formation continue augmentée.
- Un meilleur équilibre des périodes scolaires et des semaines de congés sans diminution des zones de vacances.
- Des programmes mieux répartis avec une réflexion ouverte sur la durée de scolarité obligatoire portée de 3 à 18 ans.
- La garantie d’un service public d’éducation nationale démocratique sans tutelle des collectivités locales.