RASSEMBLEMENT POUR LES ENFANTS EN DANGER DANS NOS RUES : compte rendu des événements intolérables qui se sont déroulés jeudi 29 juin

jeudi 29 juin 2017
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Diverses associations qui se battent pour que les mineurs isolés soient pris en charge par l’ASE (Médecins du Monde, RESF Rouen et Eure, Ahseti du havre, cimade, collectif des sans papiers, ligue des droits de l’Homme, Réseau solidarité migrants, Welcome, les Amigrants, la FCPE, La pastorale des migrants, le collectif 76 des travailleurs sociaux) appelaient à un rassemblement au Palais de justice de Rouen jeudi 29 à 11h. Les militant-e-s de Médecins du monde ont apporté un zodiac qu’ils ont posé devant le palais de justice ; les mineurs se sont installés dedans avec un gilet blanc de Médecins du monde en brandissant des pancartes qu’ils avaient écrites. Derrière, deux banderoles réalisées par les jeunes : « le Conseil Départemental et l’État en accusation », « des jeunes en danger dans nos rues ». Les gens ont répondu à l’appel, assez nombreux, les médias étaient là. Les militants présents ont alerté le C.D. et l’A.S.E. (Aide sociale à l’enfance) qu’ils resteraient jusqu’à ce qu’une mise à l’abri de ces jeunes soit trouvée. Ce en quoi ils ne demandent que l’application de la loi. Le temps passe, pique nique, ambiance bon enfant. Réponse évasive du CD, on va vous rappeler, on va prévenir le président du département, etc. Début d’après-midi, les manifestants se rendent à l’A.S.E. Le bateau suit le mouvement.

16h : Au C.D. une délégation, MdM, LDH, RESF, RSM. rencontre le directeur de cabinet de la préfète, le directeur de cabinet du C.D., une responsable du CD, s’occupant de l’accueil des mineurs isolés par l’ASE et une chef de service du CD. Résultat : 0, pas une seule chambre d’hôtel n’est proposée. Le prétexte invoqué est qu’il n’y a pas de place mais tous les présents savent que c’est faux. On peut toujours trouver des places dans des hôtels. C’est clairement politique, comme cela a été dit durant l’entrevue : « ce n’est pas parce que vous ferez des coups de force que l’on va céder ». Durcissement du ton par rapport à la dernière action de novembre où l’action avait permis d’obtenir la mise à l’abri de 12 jeunes.

Retour à l’ASE où les jeunes attendaient ainsi qu’une quarantaine de personnes restées patiemment à attendre la délégation. Les cars de police étaient nombreux dans la rue et des policiers ont investi les locaux. Tous sont restés là un bon moment jusqu’à ce que la police fasse évacuer brutalement. Des personnes sont tombées et un des mineurs a été embarqué dans un fourgon sous le prétexte totalement mensonger qu’il avait bousculé un policier ; ce jeune a 15 ans. Pas question de partir. Il faut obtenir que le jeune soit relâché. De longues parlementations ont abouti enfin à sa libération. Puis, vers 20h tout le monde se rend à la mairie de Rouen où avait lieu une vente aux enchères de tableaux en faveur des réfugiés. Le maire et des adjoints sont saisis du problème et une solution d’hébergement à l’hôtel est trouvée pour … 4 nuits ! C’est un bref répit qui est laissé pour réfléchir à la suite du combat pour obtenir que le CD, l’ASE et la préfecture respectent les lois qui les obligent à prendre en charge les mineurs, les héberger, les accompagner pour la subsistance, les soins, la scolarisation, assurer un véritable accompagnement socio-éducatif. La mobilisation continue, tous les soutiens sont les bienvenus.

Ci-dessous, le texte qui appelait au rassemblement :

Rassemblement jeudi 29 juin à 11h, palais de justice, à l’appel de Médecins du Monde, Réseau Education Sans Frontières Eure et Rouen , ASHETI Le Havre , Réseau solidarité migrants, Welcome, Amigrants, Itinérance Dieppe, Ligue des Droits de l’Homme....

Après des mois d’errance, rescapés, ils ont débarqué ici ! En guise d’accueil, ces enfants sans famille sont rejetés, soupçonnés de mentir, abandonnés à la rue, comme ces onze jeunes à Rouen et onze autres au Havre. Pourtant, mineurs ils ont des droits : en premier celui de la protection de l’Etat qui a, depuis longtemps renvoyé cette responsabilité au département qui, à son tour invoque le manque de moyens pour s’en débarrasser.

ETAT et CONSEIL DEPARTEMENTAL EN ACCUSATION !
La loi du 14-03-2016 contraint les autorités publiques à une prise en charge des mineurs isolés dès leur arrivée par l’A.S.E. (Aide Sociale à l’Enfance). C’est pourtant un vrai parcours du combattant pour l’obtenir : – Les jeunes attendent des semaines voire des mois sans protection, sans hébergement, sans accès aux soins, sans scolarisation. – Puis reçus enfin par l’A.S.E, ils sont évalués avec des tests plus que subjectifs ou d’ignobles tests osseux refusant leur minorité. Exclu au faciès, sans tenir compte des extraits de naissance ou de sa parole, plus d’un jeune sur deux est déclaré majeur par l’ASE mais pas par l’Etat. Même pas droit à l’hébergement d’urgence ! A la rue !

– Si sa minorité est reconnue, le jeune est confié à l’ASE. Il se voit confisquer dès le premier jour ses papiers d’identité remis à la PAF (Police des airs et des frontières). Pour les plus jeunes, les plus chanceux c’est une place en foyer et à l’école. Pour les plus de 16 ans une mise à l’abri sommaire, sans accompagnement suffisant, parqués dans des hôtels. – 18 ans, le couperet tombe : MAJEUR ! Fin de la prise en charge par l’ASE, remise à la rue brutale !

UN ACCUEIL DIGNE, DANS LE RESPECT DE LA LOI

Nous ne pouvons accepter que les droits des enfants soient foulés au pied à notre porte. Quelle que soit l’origine d’un jeune, c’est sa situation de mineur qui ouvre droit à la prise en charge de l’ASE, étranger ou non. Aucune discrimination n’est tolérable.

Tous les enfants sans famille doivent bénéficier d’une prise en charge complète du département dans le respect de la loi (droit des personnes, code de l’action sociale et des familles, art. L 3121,1, 12è) et de l’arrêté du Conseil d’Etat du 30 Mars 2016.

UN TOIT, DES SOINS, UNE ECOLE, DES PAPIERS, UN ACCOMPAGNEMENT SOCIAL ET EDUCATIF. AIDEZ-NOUS A FAIRE RESPECTER CES DROITS FONDAMENTAUX !


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mardi 8 septembre 2020

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Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

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Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

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