Non au délai de carence pour arrêt maladie !
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Le Ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin a annoncé jeudi 6 juillet le rétablissement du jour de carence des fonctionnaires en cas d’arrêt maladie. En refusant de rémunérer les agents de la fonction publique pour une première journée d’arrêt maladie, le gouvernement Philippe-Macron s’attaque à notre droit à être malade, alors même que nos conditions de travail se sont fortement dégradées du fait des effectifs surchargés, de la multiplication de nos tâches et des tensions croissantes avec notre hiérarchie. Et au nom de quoi ? De la lutte contre le micro-absentéisme qui coûterait 170 millions d’euros par an, et de l’équité avec les salariés du privé !
Le micro-absentéisme est une notion qui arrange bien le gouvernement qui préfère ne pas voir sa propre responsabilité en tant qu’employeur dans de nombreux arrêts maladie dus à la souffrance au travail qui ne fera que s’accroître avec la suppression annoncées de 120 000 postes de fonctionnaires. Quant à l’équité entre les salariés du privé et du public, la CGT éduc’action préfère la réaliser en supprimant le délai de carence de 3 jours pour les salariés du privé, et que les indemnités soient perçues dès le premier jour d’arrêt maladie.
La CGT éduc’action ne considère pas, comme le font le gouvernement et le MEDEF, que les salariés de la fonction publique et du privé sont des « tire au flanc » qui profitent des arrêts maladies. Bien au contraire, en 2015 une étude de la la Depp (division des études du ministère de l’éducation nationale) démontrait que les enseignants étaient en moyenne moins absents que dans le privé ou dans le reste de la fonction publique.
Finalement le taux d’absence varie selon le niveau de souffrance physique ou psychologique au travail. La CGT éduc’action estime que c’est un droit, qu’on soit dans la fonction publique ou dans le privé, de se protéger contre ces souffrances et que cela passe par des arrêts maladie même courts. Elle demande la fin du délai de carence pour tous les salariés.
Avec la casse du Code du travail, le gel du point d’indice, la suppression de 120000 postes dans la fonction publique, la déréglementation croissante des services publics, il est nécessaire de préparer une rentrée sociale offensive pour faire reculer ce gouvernement. La CGT éduc’ation appelle les personnels de l’éducation à être en grève le 12 septembre aux côtés des salariés, des privés d’emploi et des retraités de tous les secteurs.