Rentrée désastreuse à la fac de Rouen !
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Rouen est une université pluridisciplinaire comptant 12 composantes (6 UFR, 2 IUT, 2 instituts et 1 école interne). L’université accueille 28 500 étudiant.e.s. Lundi 18 septembre, deux composantes ont retardé leur rentrée d’une semaine : LSH (Lettres sciences Humaines) et STAPS (sciences et techniques des activités sportives). Les équipes pédagogiques ont alerté par courrier leurs étudiant.e.s : il y a un manque de personnels et de locaux occasionnant un retard dans les inscriptions et dans les emplois du temps.
Étudiant.e.s et personnels accompagné.e.s de leurs organisations syndicales se sont
rassemblé.e.s devant la présidence lundi matin. Le président a reçu une délégation. Rien de concluant n’est sorti de cette entrevue, le président annonçant que tout s’arrangerait au fil du temps, que la cause en était « le manque de moyens alloués à son établissement » et la mauvaise gestion de la rentrée par les personnels.
À aucun moment, il n’a été question de la politique d’asphyxie, de course à « l’excellence » et de déstructuration de l’enseignement supérieur que ce président met en œuvre sous couvert d’autonomie. Après 10 ans de LRU et d’inversion de la hiérarchie des normes, c’est le désengagement de l’État , la casse de l’université et des formations, l’ explosion de la précarité qui prévalent et nuisent aux conditions de travail des personnels .
Alors que 40.000 étudiants supplémentaires arrivent chaque année dans le Supérieur, le ministère coupe de nouveau dans le budget de l’ESR cette année (331 millions d’euros, dont 95 pour les universités) et les établissements n’assument pas leur obligation d’accueil de tous les bacheliers Cette année encore, des milliers de bacheliers se retrouvent sans affectation .
Régulièrement se tiennent des Assemblées Générales personnels/étudiant.e.s et aujourd’hui une manifestation de 100 personnes s’est tenue devant la gare. La CGT FERC Sup, partie prenante, continuera à s’opposer à ces restructurations et à leurs conséquences pour défendre opiniâtrement les conditions de travail et de rémunération des personnels et le principe d’un service public national d’enseignement supérieur et de recherche, laïque, démocratique et émancipateur permettant au plus grand nombre d’accéder à des études supérieures de haut
niveau et de qualité sur l’ensemble du territoire.
La CGT Ferc Sup établit le lien entre cette situation universitaire et le contexte général de régression sociale imposé par le président de la République et son gouvernement.
Le 21 septembre, un cortège étudiant.e.s/personnels accompagné.e.s de leurs organisations syndicales et étudiantes partira de l’Université pour rejoindre le cortège interprofessionnel de lutte contre la casse des droits et conquis salariaux.