L’école ne fait peut être pas son travail, mais le patronat le fait bien, sur le dos des élèves, leurs futurs salariés !
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L’école telle quelle a été « réformée » n’est pas idéale vu qu’elle ne permet plus au plus grand nombre de sortir des inégalités sociales dans lesquelles les personnes sont engluées dues à leur zone géographique, leur place dans la société ou leur profession, mais au moins elle a l’avantage de former des citoyens qui pensent.
Or, le patronat ne veut que des personnes corvéables à merci et qui ne pensent pas mais font ce que l’on leur dit. Jusqu’à présent, c’était fortement sous entendu maintenant le MEDEF le dit clairement.
L’école ne fait pas son travail : c’est à dire ne rend pas ces élèves employables ( corvéables).
De plus, l’attaque contre les lycées professionnels est à peine cachée quand nous cliquons sur le lien pour arriver sur le site eduquerformer.fr. L’apologie de l’apprentissage est superbement bien faite mais le démantèlement de la voie professionnelle est clairement réalisée aussi. Les lycées professionnels n’ont que 25% de leurs élèves qui trouvent un travail à la sortie et en plus ils échouent dans leurs études supérieurs, alors que par l’alternance les chiffres s’inversent. Sauf que l’alternance choisit son public dans le supérieur et souvent se sert dans le vivier des bacheliers professionnels sortant de lycée professionnel. Le MEDEF au lieu de faire comme notre ministère l’éloge de la mixité des parcours et des publics (même si elle n’est pas bonne en soi) dit clairement que seul l’apprentissage peut former correctement pour aller sur le marché de l’emploi et réussir sa vie.
Notre ministre a demandé à ce que ce tweet soit retiré : chose faite mais le mal est fait. Ce n’est pas le mini tweet avec la consternation de notre ministre qui peut arranger les choses. Encore heureux qu’il soit consterné mais s’il avait vraiment été opposé à cette idée il aurait été plus véhément, or il soutient cette idée du tout apprentissage et a juste fait le minimum pour voir si les professeurs réagissent. Comme dit un proverbe le ver est dans le fruit, le soldat Gattaz a lancé la première grenade, le caporal Blanquer a répliqué mais petitement pour ne pas trop blesser, et le général Macron attend de voir les dégâts faits et les forces en présence avant de porter le coup fatal à la voie professionnelle.
Les réformes faites jusqu’à présent ont déstabilisé l’école et l’ont libéralisé. Maintenant, le MEDEF veut aller au bout des choses et le gouvernement aussi veut que l’école ne soit plus un bien commun, en commençant par la voie professionnelle. Ils veulent que l’éducation soit privatisée et que les entreprises entrent de plus en plus dans l’école quelque soit le niveau. Ils veulent que les apprentissages des élèves ne servent que l’intérêt des entreprises et l’intérêt des élèves et donc des salariés. Savoir lire écrire compter, oui, mais pour une entreprise pas pour la vie de tous les jours, pour vendre un objet mais pas pour lire sa fiche de paye etc...
Merci Monsieur Gattaz pour ces éclaircissements.
NON MERCI Monsieur Blanquer pour votre consternation à peine esquissée.