LOIS SÉCURITAIRES = CASSE DE L’ACCOMPAGNEMENT SOCIO-ÉDUCATIF

Les assistant.es sociales.aux disent « non » aux dérives sécuritaires
mardi 3 octobre 2017
par  Luc De Chivré
popularité : 9%

A l’heure où le gouvernement s’enferre dans une politique de plus en plus sécuritaire et attentatoire aux libertés individuelles et collectives,
le parlement proroge pour la sixième fois consécutive l’état d’urgence et examine un énième projet de loi anti-terroriste qui installera durablement dans le droit commun des mesures emblématiques de ce régime dit d’exception.
La CGT se mobilise contre ces dérives et revendique une autre voie, celle de l’urgence démocratique et sociale.

Les assistant.es sociales.aux disent « non » aux dérives sécuritaires
Notre pratique est percutée de plein fouet par des mutations législatives qui remettent en cause notre déontologie, le sens de notre travail et notre rôle dans la société. Loi renseignement, plans de lutte anti-terroriste, état d’urgence, projet de réforme de la procédure pénale, déchéance de nationalité... Les lois s’enchaînent à une vitesse effrayante, surfant sur l’effet de sidération qu’ont produit les attentats de 2015. Les travailleur.euses sociaux.ales tentent de résister aux amalgames et aux discours stigmatisants.
Aujourd’hui, nous sommes sommé.es de nous interroger sur nos pratiques, de nous former en masse et au lance-pierre sur le sujet de la radicalisation, d’agiter la laïcité comme un instrument de répression de l’expression religieuse, d’alerter sur les risques éventuels de radicalisation des usagers que nous accompagnons. Une fois de plus, nous sommes heurté.es par la volonté politique de faire évoluer nos missions et fonctions vers le répressif. Mais l’accompagnement est avant tout un lien de confiance établi avec l’usager, même si certaines conduites à risques nécessitent parfois un recours aux institutions judiciaires dans une logique de protection, notamment des mineur.es.
Les AS de l’Éducation nationale ne peuvent en aucun cas devenir des auxiliaires de police et de répression de la radicalisation. Notre déontologie et le secret professionnel doivent rester le cadre incontournable de nos interventions.
Pour la CGT Éduc’action, il est urgent que la parole des travailleur.euses sociaux.ales soit entendue. Cette parole revendique des politiques socio-éducatives ambitieuses dont la prévention est la priorité absolue.
L’adolescence percutée par l’état d’urgence
La jeunesse, et notamment celle issue des quartiers populaires, a toujours été particulièrement victime des violences policières. Cette situation s’est encore aggravée depuis la mise en place de l’état d’urgence et l’élargissement des pouvoirs des forces de l’ordre et des autorités. Les jeunes, public fragile par essence, subissent une multiplication des abus via un arsenal législatif répressif : augmentation des possibilités d’utilisation d’armes par les forces de l’ordre, renforcement des possibilités de contrôles d’identité, de palpations, de fouilles de sacs et alourdissement des peines pour outrage et rébellion.
Dans ce contexte répressif, la problématique liée à l’adolescence n’est pas prise en considération. Pour les professionnel.les de la jeunesse que nous sommes, rien d’inhabituel dans les passages à l’acte transgressifs des adolescent.es, liés à la construction d’identité et à la recherche d’attention des adultes. Désormais, les actes de provocations et attitudes parfois extrêmes des jeunes ne sont plus considérés comme inhérents à leur âge mais directement pénalisés. Leurs conduites peuvent être perçues comme des actes de radicalité dangereuse qu’il faut signaler et contrôler. Au sein même de l’éducation nationale, il est demandé aux équipes des établissements de signaler aux cellules préfectorales les comportements questionnant des élèves. Les AS scolaires sont parfois directement interrogé.es pour apporter des éléments sur ces jeunes. Inacceptable au regard de leur déontologie !
La CGT Éduc’action demande la levée de l’état d’urgence. Elle exige que la spécificité de l’adolescence soit prise en compte dans le fonctionnement de la justice pénale et que les mineur.es soient accompagné.es, protégé.es et non criminalis.és. Le travail social et éducatif doit être préservé.
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Brèves

Mouvement 2019 des personnels ATSS :

samedi 22 décembre 2018

Mouvement inter-académique des AAE et des SAENES :
La saisie des voeux doit se faire du 11 décembre 2018 au 8 janvier 2019. La CAPN des SAENES aura lieu le 19 mars 2019, et celle des AAE le 21 mars 2019.

Mouvement à gestion déconcentrés ADJAENES
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

Mouvement à gestion déconcentrés des ATRF
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

La pédagogie Nutella ou le collège 2016... vu à la TV !

lundi 20 avril 2015

La réforme du collège 2016 agite le Landerneau enseignant depuis quelques semaines. Elle inquiète aussi à juste titre les parents qui se demandent bien ce que ledit collège réformé fera avec leur progéniture.

Pour rassurer tout le monde, la télévision publique nous montre à quoi ressemblera le collège 2016, dans deux reportages successifs. En effet, le collège réformé s’inspire de dispositifs innovants qui existent déjà dans quelques établissements expérimentaux.

Alors savourons cet avant-goût du collège nouveau...

Lire la suite sur le site La Vie Moderne

Chatel : "Certaines mesures vont dans le bon sens"

lundi 20 avril 2015

C’est le spécialiste des réformes destructrices Chatel qui ont mis à mal le lycée général et liquidé la voie STI qui nous le dit.
On constate facilement où Vallaud-Belkacem trouve son inspiration !

"Que les conservateurs tombent les masques !"

lundi 20 avril 2015

Voici le titre de l’interview de Vallaud-Belkacem au très réactionnaire journal Le Point.
Notre seule réponse à NVB : "Que les néo-libéraux tombent également le masque !"

4 pages spécial Retraités de la FERC

samedi 31 août 2013

Au sommaire : Conférence de l’UFR... les retraités à l’offensive ! - Quelle UFR, quelle structure ? - Place des retraités dans la CGT - Continuité syndicale et renforcement - Impressions croisées
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Au sujet des dépenses scolaires…

jeudi 22 août 2013

Chaque année, à l’approche de la rentrée, on retrouve dans les médias des articles plus ou moins bien renseignés sur les "dépenses de la rentrée des classes". Je les parcours toujours avec un peu d’agacement quand ils mettent en avant les nouveaux cartables, les vêtements, les classeurs, les crayons et les compas, les garderies et les cantines.
Parler de ces frais là, c’est évoquer l’arbre pour cacher la forêt. Les cartables et les compas durent facilement plusieurs années et les vêtements ne me semblent pas être une dépense scolaire : mes filles iraient-elles nues si l’école n’existait pas ? Idem pour la cantine : il faut manger même en dehors de l’obligation scolaire. Admettons pour la garderie des petits. Ce qui m’interpelle, ce sont les frais dont on parle moins et qui pourtant jalonnent bien le parcours scolaire des jeunes.
Lire la suite sur le site de l’Ecole démocratique

Ecole élémentaire : en France, le nombre d’élèves par enseignant supérieur à la moyenne OCDE (Depp)

vendredi 16 août 2013

Selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" de la Depp, le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises se situe en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE.
Le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises est en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE, selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" éditée par la Depp et parue en juillet 2013.
Dans les pays de l’OCDE, le nombre moyen d’élèves par ensei­gnant était à ce niveau de 15,4, en 2011 contre 18,4 en moyenne en France.

Loire-Atlantique / Rythmes : lettre ouverte des UD CGT, FO, FSU et Solidaires au DASEN et aux 26 maires de Loire-Atlantique appliquant la réforme en 2013

samedi 29 juin 2013

Depuis plusieurs mois, nos organisations syndicales ne cessent de dénoncer la précipitation et les dangers contenus dans la réforme des rythmes scolaires. Si les appréciations de nos syndicats respectifs peuvent diverger sur l’analyse de la loi Peillon et de son volet sur les rythmes scolaires, cela ne nous empêche en rien de partager nombre de points de vue sur les effets néfastes de cette réforme. Les propos volontaristes des municipalités ayant décidé de s’engager dès septembre 2013 dans la mise en œuvre du pan de réforme sur les rythmes ne résistent pas à un l’examen pragmatique. Pour notre part cette réforme relève plus d’un projet politique portant sur la territorialisation de l’École que sur les effets bénéfiques pour les enfants et les familles.
L’intention gouvernementale affiche une volonté de servir la réussite scolaire des élèves. Nous pensons qu’il y a loin du discours à une réalité qui malmène aussi les personnels concourant aux rythmes éducatifs des enfants. Les campagnes de communication politiciennes ne peuvent dissimuler les malaises grandissant autour de la rentrée 2013 précipitée.
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