Arnaque du transfert des cotisations vers la CSG : ce qui se cache derrière la promesse du gain de pouvoir d’achat

dimanche 19 novembre 2017
par  Luc De Chivré
popularité : 5%

Emmanuel Macron a promis de baisser les cotisations salariales en échange d’une hausse de la CSG. Il présente habilement la suppression progressive des cotisations sociales comme des augmentations de salaires pour les salarié·es du privé. Sauf que derrière la réforme technique, il y a des enjeux politiques forts !
Arnaque pour les fonctionnaires ! Macron ne tient pas ses promesses
Les fonctionnaires ne sont pas concerné·es par la suppression des cotisations mais subiront la hausse de la CSG. Macron avait promis pendant sa campagne un coup de pouce pour les fonctionnaires : « près de 500 euros supplémentaires nets par an pour un salaire de 2 200 euros nets par mois ». Finalement, il n’y aura aucun gain de pouvoir d’achat pour les agents publics. Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, a annoncé la mise en place d’une simple indemnité compensatrice, sans aucune garantie de pérennité à ce jour.
Transfert des cotisations sociales vers la CSG : attention danger !
Ne nous y trompons pas : réduire les cotisations sociales, c’est réduire le salaire socialisé et donc la prise en charge collective des services publics. La manœuvre du gouvernement consiste à faire peser le financement non plus sur les profits patronaux issus de la création de richesse (la cotisation), mais directement sur les salarié·es et
retraité·es à travers la CSG qui est un quasi- impôt. Ce sont bien les cotisations des salarié·es prélevées pour financer la Sécu et l’indemnisation du chômage qui vont diminuer, avec à terme des conséquences sur les prestations sociales : baisse des remboursements des frais de santé et diminution des indemnités chômage. C’est une
attaque sur le salaire dit « socialisé » : le salaire brut étant une partie du salaire mise en commun pour financer les retraites, l’assurance maladie, l’assurance chômage. Transférer le coût de la baisse des cotisations sociales par une augmentation de la CSG n’est pas neutre politiquement.
Un changement total de conception des droits sociaux
La prestation sociale est un droit des salarié·es, une garantie assise sur leurs cotisations. La cotisation est en effet intimement liée à l’ouverture d’un droit (assurance maladie, chômage, droit à une pension de retraite). Mais surtout les cotisations sociales sont affectées obligatoirement à des caisses (retraite, santé, chômage) gérées de façon paritaire par les représentant·es des salarié·es et des employeur·ses. Les recettes collectées par l’impôt, comme la CSG, sont, elles, affectées librement par le gouvernement. Transférer le financement des caisses
d’assurance sociale des cotisations vers l’impôt, c’est donc priver les salarié·es de leur droit de gestion et laisser les mains libres au gouvernement pour refonder complètement les prestations sociales – ou les détruire allègrement !
Ne nous y trompons pas : avec le transfert des cotisations sociales vers la CSG, le but est donc de réduire la solidarité et la prise en charge collective des risques. Exonération de cotisations sociales, avec transfert sur la CSG : c’est la casse de la Sécu par l’assèchement de son financement. À terme, cela peut très bien entraîner un transfert vers des assurances privées que toutes et tous ne pourront pas se payer.
Voilà derrière les belles promesses de pouvoir d’achat, le réel projet du gouvernement.


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.