Près d’un quart des salariés en hyperstress
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Globalement 24 % des salariés sont en état d’hyper-stress, c’est ce qui ressort notamment de Observatoire du Stress au Travail (OST) publié par le cabinet Stimulus. Cette étude s’appuie sur l’analyse de plus de 32 000 salariés entre mi-janvier 2013 et mi-juin 2017 travaillant dans 39 entreprises de secteurs d’activités variés.
On parle de stress lorsqu’un salarié ressent un déséquilibre entre ce que l’on exige de lui et les ressources dont il dispose pour répondre à ces exigences, selon l’agence européenne pour la sécurité et la santé au travail. S’il peut stimuler à court terme, il peut devenir un risque pour la santé et la sécurité lorsqu’il est éprouvé dans la durée.
Qui sont les plus touchés par le stress ?
Selon l’Observatoire du Stress au Travail du cabinet Stimulus, 24 % des salariés sont en état d’hyper-stress. Les femmes (28 %) sont plus affectées que les hommes (20 %). Cadres ou pas, quel que soit le niveau de responsabilités, tout le monde est concerné. Le secteur le plus stressant est celui de la santé humaine et des actions sociales, 42 % des salariés y ressentent des tensions extrêmes.
En deuxième position arrive le secteur des « arts, spectacles et activités récréatives » avec 31 % de personnes en état d’hyper-stress. Suivent après les secteurs « des services » (29 %) et « des activités financières et d’assurance » (28 %). A l’opposé, les domaines des « transports et entreposage », du « commerce », de « la production et distribution d’eau, assainissement, gestion des déchets et dépollution » et de « l’industrie manufacturière » (avec respectivement 20 %, 21 %, 21 % et 21 % d’hyper-stress) connaissent, selon l’étude, moins de stress.
Confirmant les données internationales, les plus jeunes sont moins touchés par le stress et la tranche des 40-50 ans en souffre le plus (c’est d’ailleurs chez elle que l’on retrouve les cas les plus fréquents de burn-out ou de suicides au travail).
Quelles sont les causes ?
Pour comprendre d’où vient ce sentiment de stress, le cabinet Stimulus s’est appuyé sur un échantillon plus réduit de plus de 8 200 personnes, dont l’anonymat a été préservé, réparties dans 17 entreprises, de différents secteurs d’activité. Il existe plusieurs facteurs de stress : l’organisation, les changements survenant au travail, l’autonomie dont on dispose, les ressources fournies, les exigences et contraintes, la reconnaissance, les relations avec ses collègues, l’équilibre entre vies professionnelle et personnelle, le soutien que l’on a et l’environnement au travail.
Les exigences liées au travail et les changements se détachent nettement, ainsi que le manque d’autonomie et de reconnaissance. « Devoir traiter des informations complexes et nombreuses » et « manquer de temps » concernent respectivement 72 % et 62 % des salariés et leur impact en termes de stress est très fort. Si un peu moins de salariés trouvent que « les objectifs au travail sont difficiles à atteindre » (41 %), il s’agit d’un élément source d’un grand stress, explique l’étude.
À l’opposé, les relations au travail semblent moins responsables du stress des salariés. Ainsi « seulement » 15 % ont une « mauvaise relation avec leurs supérieurs » et 18 % ont des « contacts non satisfaisants avec les gens »
Source : Ouest France