Stages filés dans le 1er degré : une nouvelle dégradation de la formation IUFM
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Le « protocole direction d’école » signé l’année dernière par le seul SE-UNSA est entré en application à la rentrée 2006.
Le dispositif du ministère permet, en fait, de donner aux directeurs des écoles de 4 classes, sans aucune création de poste supplémentaire, 30 journées de décharge par an, en espérant ainsi mettre fin au mouvement de grève administrative des directeurs qui dure depuis 7 ans, les stagiaires servant de « bouche-trou ».
Une mesure à moindres frais puisque les remplacements seront assurés par les PE2 en lieu et place d’un ¼ de leur formation plutôt que par des créations de postes. (16 000 stagiaires sur une classe une journée par semaine = 4 000 postes !)
Dans notre département, seule une très faible minorité d’écoles ont 4 classes. Conséquence : d’immenses difficultés se posent pour appliquer le « protocole direction d’école ». C’est pourquoi, depuis la rentrée scolaire,des IEN exercent de fortes pressions sur des titulaires, en particulier T1 et T2 pour mettre en place ces stages filés. Le reste du temps, l’administration a compté sur les conditions de travail particulièrement difficiles que nous rencontrons dans le département et qui poussent les collègues a accepter l’offre. Pour les PE2, la mise en application des stages filés a aussi des conséquences sur leur formation initiale : entre la préparation des cours et la pression habituelle de ce qui est demandé à l’IUFM, ce sont de nombreu-ses difficultés qui attendent les stagiaires avant même leur titularisation. Enfin, d’une classe à l’autre, les diffi-cultés du métier ne sont pas les mêmes, ce qui posent des interrogations sérieuses sur le traitement de l’éva-luation finale.
Ces stages peuvent-ils vraiment être évalués ?
BOUCHE-TROU, CE N’EST PAS UNE FORMATION !
POUR LE RETRAIT DU « PROTOCOLE DIRECTION D’ÉCOLE »