Carte scolaire 2018 pour Rouen : une fois de plus, le compte n’y est pas !
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L’académie de Rouen est parmi les plus touchées par la carte scolaire nationale de 2018. Avec Lille, Amiens, Créteil, elle fait partie des académies qui en 2018 seront les plus maltraitées malgré un fort pourcentage d’élèves en éducation prioritaire. Lutter contre la difficulté scolaire dans les quartiers populaires n’est clairement pas la priorité du gouvernement !
Dans l’académie de Rouen, 63 postes seront créés dans le premier degré. Et pourtant ce sont 185 CP et CE1 de l’éducation prioritaire qui devront être dédoublés. Il faudra forcément piocher ces moyens dans les autres niveaux, les autres secteurs, dans les postes de remplaçants... A noter que pour Caen aucun poste n’a été créé alors que 47 classes sont à dédoubler. Aucune des deux académies que le Ministère s’apprête à fusionner n’est donc parmi les mieux loties.
Pour le second degré, c’est la même pénurie qui est annoncée. 77 postes seront supprimés dans le second degré (87 pour l’académie de Caen). Des précisions sur les suppressions en collège et en lycée seront données au Comité Technique Académique du 16 janvier, mais il est très probable que les lycées professionnels et les lycées généraux et technologiques vont être lourdement impactés. Pour le moment les « bruits » remontant de la mission Mathiot sur la réforme du baccalauréat qui se mettra progressivement en place dès 2018 pour les secondes, font état d’une perte d’un tiers des heures d’enseignement en lycée. Rien n’est « décidé » nous dira J.M. Blanquer, mais la nouvelle carte scolaire semble préparer le terrain de réductions de postes plus importantes en 2019.
Dès la mi janvier, les DHG vont être connues dans les établissements. La rentrée 2018 s’annonce d’ores et déjà catastrophique. Les mobilisations vont sans doute être nombreuses et chacune peut se renforcer en se liant les unes aux autres et en appelant les établissements et écoles de l’académie à se mobiliser. La CGT éduc’action Rouen mettra tout en œuvre pour soutenir chaque mobilisation, faire converger les luttes et créer le rapport de forces nécessaires pour pour obtenir des moyens supplémentaires, et contre les conséquences de la politique d’austérité.
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