Un peu d’humanité pour Esther et ses 7 enfants !
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Esther est originaire de l’Angola, elle est arrivée en France en février 2014 dans l’espoir de trouver de la sérénité et de la sécurité pour sa famille.
Mère isolée avec ses six enfants, elle a un logement mais fait partie de tous ces sans-papiers que le gouvernement veut renvoyer dans leurs pays d’origine car déboutés du droit d’asile. Elle a reçu une OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) confirmée par le Tribunal Administratif le 17/12/2017 et se trouve dans l’attente de l’appel à la Cour Administrative d’Appel de Douai qu’elle a fait avec son avocate.
Avec la circulaire Collomb du 20/11/2017, le ministre de l’intérieur Gérard Collomb fixe « les objectifs et les priorités en matière de lutte contre l’immigration irrégulière ». Cette circulaire « vient renforcer l’arsenal des mesures qui pèsent sur les personnes migrantes en France. Elle rétablit de fait la politique du chiffre en matière d’expulsions (en enjoignant aux préfets d’augmenter le nombre d’expulsions) et organise la surveillance et le contrôle des migrants dès le début de leur parcours en France. » (gisti.org).
Cette circulaire permet également à la PAF (Police aux Frontières) de demander directement aux associations et organisations d’accueil le nom et l’adresse des personnes logées.
C’est ce qui s’est passé hier pour Esther qui a appris que la PAF cherchait à savoir où elle logeait avec ses enfants. Affolée, elle s’est adressée au RESF (Réseau Education Sans Frontières) Rouen et au DAL (Droit au Logement) qui suit son dossier depuis son arrivée en France. Un Comité de Soutien se met en place dans le Lycée de La Vallée du Cailly et au Collège Alain de Maromme où sont scolarisées Marinella (17 ans), Graciette (15 ans) et Déborah (14 ans) et dans les écoles élémentaires Flaubert et l’école maternelle Delarue-Mardrus de Maromme où sont les plus petits, Estrella (10 ans), Joziane (6 ans) et José (3 ans).
Pas question de permettre au gouvernement d’expulser cette mère et ses enfants, qui depuis leur arrivée en France, sont scolarisés, ont fait leur vie ici, ont créé leurs cercles d’amis et leurs habitudes. Leur vie est en France où ils méritent d’être accueillis avec toute l’humanité et le respect qu’ils méritent sans craindre l’expulsion à tout moment et trembler parce que quelqu’un frappe à leur porte.
La CGT Educ’action, là où elle est présente, est prête à participer aux Comités de Soutien qui se forment. Elle est prête à leur apporter son aide et ses conseils avec le RESF et le DAL de l’agglomération de Rouen. La CGT Educ’action milite pour la régularisation des parents d’élèves et des lycéens majeurs sans papiers.
Avec les comités de soutien, la CGT Educ’action revendique :
- Un titre de séjour vie privée et familiale pour les parents d’élèves en situation irrégulière.
- Un logement stable pour toutes les familles.