Réforme du lycée et du bac : Motion de la CE de l’Union Départementale 76
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Avec sa « réforme du lycée » et du bac, le gouvernement entend casser la valeur nationale du bac : avec 40% du résultat final attribués par le contrôle continu, on s’oriente vers un diplôme maison qui ne sera plus reconnu sur l’ensemble du territoire et dans les différentes conventions collectives. Pour les salariés, c’est un recul majeur, qui accompagne les attaques contre toutes les formes de garanties collectives : la fin des diplômes nationaux accélèrerait la fin des conventions collectives nationales et des statuts nationaux.
Dès la rentrée 2018, le bac ne sera plus suffisant pour accéder à l’université puisque le gouvernement veut installer un tri sélectif des néo-bacheliers selon des capacités d’accueil et des pré-requis volontairement flous qui seront déclinés localement et qui instaureront une mise en concurrence des établissements. A terme, des filières vont disparaître et les frais d’inscription vont augmenter. Accéder à l’enseignement supérieur va devenir un luxe. Déjà, l’inscription à l’Institut de formation en masso-kinésithérapie de Rouen est passée de 184 à 4 700€.
A Rouen, les lycéens ont lancé la mobilisation contre la « réforme » du lycée et celle du baccalauréat et contre la sélection mise en œuvre par le gouvernement à l’entrée de l’université.
Le 31 janvier, à l’initiative de la FSU, CGT-FERC et l’UNEF, une première réunion d’une centaine d’enseignants et d’étudiants s’est tenue à la Maison de l’Université, à Mont Saint-Aignan.
Le 1er février, répondant à l’appel national (CGT-FERC, FSU, FO, SGL, Solidaires-Etudiants, SUD Education, UNEF, UNL La Voix Lycéenne, UNL Syndicale et Démocratique), à Rouen, près de 1 000 personnes ont manifesté jusqu’à la préfecture. Les lycéens étaient en force : près de 800, ils étaient rejoints par des personnels de l’Education nationale et de l’Université, et quelques étudiants. Après avoir manifesté jusqu’à la Préfecture ils se sont réunis en assemblée générale. A Neufchâtel-en-Bray aussi, ce 1er février, les lycéens ont manifesté pour l’abandon des projets ministériels.
Nous sommes tous concernés, soit en tant que parents d’élèves, soit en tant que personnels de l’Education nationale. Après la démolition du Code du Travail, les attaques continues contre les services publics, les cadeaux fiscaux aux plus riches, le Président Macron, en instaurant la sélection, veut écarter les jeunes de l’université plutôt que d’investir pour les accueillir. Sur les 11% d’enfants d’ouvriers actuellement à l’université, combien en restera-t-il ?
Et pourtant, de l’argent, il y en a : en 2017, en France, 57 milliard € ont été versés aux actionnaires.
C’est pourquoi l’Union Départementale CGT de Seine-Maritime soutient la mobilisation des lycéens, étudiants, parents d’élèves et personnels de l’Education nationale et de l’Université qui seront en grève le 6 février, et appelle ses militants à être présents dans les mobilisations, pour exiger avec eux : le retrait de la « réforme » du lycée et l’abandon du rapport Mathiot.
le maintien du bac comme diplôme national reposant sur des épreuves nationales, terminales et anonymes et comme premier grade universitaire. Le bac doit garantir l’accès de tous les bacheliers, sur tout le territoire, aux filières de l’enseignement supérieur de leur choix. Son caractère national doit aussi garantir au baccalauréat sa reconnaissance dans toutes les branches professionnelles.
le refus de toute forme de sélection à l’entrée de l’université ainsi qu’un investissement massif pour en augmenter les capacités d’accueil tout en proposant des conditions d’accueil satisfaisantes.
l’arrêt des suppressions de postes.
Investir dans l’éducation coûte cher ? Essayez l’ignorance !