« Emplois Vie Scolaire » (EVS) : Un nouveau contrat précaire qui chasse le précédent
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Le ministère de l’éducation est un inconditionnel de la précarité, et il accouche régulièrement d’une multitude de sigles qui nous perdent et nous divisent. Après les CES, CEC, les CIE, les Ae, les assistants d’éducation, et aujourd’hui les EVS
Les établissements scolaires ont besoin d’enseignants supplémentaires pour travailler dans des classes à effectif réduit, permettant ainsi de s’adapter aux difficultés de chacun. Et que propose le ministre pour combler le déficit de personnels ? Il supprime 8700 postes aux concours 2007 et il crée les « emplois vie scolaire ».
Les personnes recrutées en contrat EVS signent un contrat de travail dont la durée va de 6 mois minimum à 3 ans maximum. Il n’y a aucune possibilité de prolonger le contrat donc d’insérer le collègue arrivé en fin de contrat : après plusieurs années de boulot, la porte comme remerciement !
Les EVS arrivent sur le terrain sans formation (initiale ou continue). Pour travailler avec des enfants, tout salarié a le droit d’avoir une formation préalable (comme dans tous les autres métiers). C’est le cas pour les enseignants, ça doit l’être pour les autres statuts !
Les « emplois vie scolaire » assureront différentes tâches éducatives et pédagogiques au sein des écoles (aide aux élèves handicapés, assistance aux directeurs d’école, aide à la surveillance des élèves, etc.). Le ministère leur impose un temps de travail partiel, donc un salaire de misère (530 € pour les contrats de 20 h et 690 € pour les contrats de 26 h).
Il faut lutter avec les EVS contre la précarité et obtenir pour tous :
le droit à un vrai salaire équivalent temps plein (si le ministère impose un temps partiel, qu’il assume ! Il n’a qu’à payer un salaire complet aux EVS !)
une formation préalable et rémunérée pour tous les EVS
la titularisation de tous ceux qui le souhaitent en fin de contrat
Il ne faut pas se faire d’illusion à la veille d’une année chargée en échéances électorales. Soyons sûrs que le prochain ministre saura trouver un nouveau contrat précaire à sa sauce avec un nouveau sigle. De gauche comme de droite c’est la précarité qu’ils nous imposent. Seules les luttes ont gagné sur la précarité et ont permis aux Maîtres-Auxiliaires d’obtenir une garantie de réemploi en 1997.
Il faut se battre pour exiger que le seul recrutement possible soit celui de personnels à statut, avec un salaire décent et les mêmes droits pour tous !
PS : Pour connaître et faire connaître les droits des EVS, l’UNSEN-CGT a réalisé un guide pratique. Vous pouvez l’obtenir sur son site internet ou en s’adressant à l’URSEN de l’Académie de Rouen.
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