Maromme : des nouvelles du front RESF
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SOUTENONS LA FAMILLE BUZAYI, OBTENONS LA REGULARISATION DE MME BUZAYI
Rassemblement devant la Préfecture à Rouen le mercredi 18 avril à 14h30
Au collège Alain à Maromme, trois familles sont suivies et soutenues par la CGT Educ’Action, le RESF Rouen et le DAL (Droit Au Logement). Leurs histoires sont à différents stades du parcours du combattant de toute personne en situation irrégulière en France.
La famille Buzayi Nzolamesso compte 6 enfants scolarisés à Maromme (primaire et collège) et à Déville-les-Rouen (lycée). Mme Buzayi est une mère-courage qui se bat depuis 2014 à son arrivée en France pour obtenir, sans succès, un titre de séjour. Elle n’a aucune nouvelle de son mari et n’en sait pas beaucoup plus sur son fils ainé, tous deux restés en Angola. Elle a connu la violence dans son pays ; les nuits sans toit, les logements de fortune qui changent d’un jour sur l’autre, l’insécurité dans son nouveau pays, celui des droits de l’homme, la France. Pour Mme Buzayi, le problème n’est pas le logement mais d’obtenir un titre de séjour qui lui est refusé par la Préfecture de Rouen. Un comité de soutien s’est mis en place début 2018.
Les Balogun, une maman et deux filles dont la cadette est en 4ème au collège Alain viennent du Nigéria et sont actuellement logées dans un CADA (Centre d’Accueil pour Demandeur d’Asile) de France Terre d’Asile. Ayant été déboutée du droit d’asile comme des milliers de demandeurs, Mme Balogun est mise en demeure de quitter le logement qu’elle occupe avec une autre famille nigérienne sans aucune possibilité de se reloger. France Terre d’Asile et la Préfecture fait pression sur Mme Balogun pour lui faire quitter le logement « de son plein gré » en lui envoyant des lettres d’expulsion menaçantes et intimidantes depuis des mois déjà. Mme Balogun ne sait où aller si jamais elle est expulsée du CADA, elle ne parle pas le français et n’est pas au courant des démarches à accomplir pour tenter d’avoir un logement d’urgence (mais cette solution n’est pas viable puisque les délais d’attente pour ce genre de logement sont entre 2 à 3 ans). Pourtant, rien n’est fait pour aider Mme Balogun et ses filles et la seule option envisagée par FTA et la Préfecture c’est l’expulsion du logement sans aide au relogement derrière.
Les Erdene sont une famille originaire de Mongolie. M. et Mme. Erdene arrivent presque au bout de leur parcours du combattant avec leurs 4 enfants scolarisés à Maromme en primaire et l’aînée au Lycée de la Vallée du Cailly. Après avoir été déboutés du droit d’asile, expulsés de leur logement CADA l’année dernière, dormi dans leur voiture certaines nuits, les parents ont obtenu un récépissé pour titre de séjour « vie privée et familiale » et ont suivi des cours de français à l’OFII. Maintenant, ils vont avoir leur titre de séjour d’un an mais, avant ça, il va leur falloir réunir la modique somme de 557€ chacun pour payer les timbres fiscaux accompagnant le titre de séjour. Il leur reste encore à trouver un emploi, parfaire leur français et être capables de payer leur loyer qui pour l’instant est à la charge des membres du comité de soutien depuis presque un an.
La violence que subissent les parents en situation irrégulière et leurs enfants est très forte et présente à tous les stades de leur parcours pour obtenir des papiers. Leur vie se résume à l’inquiétude, l’incertitude, la peur et la honte.