Maromme : des nouvelles du front RESF

samedi 24 mars 2018
par  Luc De Chivré
popularité : 9%

SOUTENONS LA FAMILLE BUZAYI, OBTENONS LA REGULARISATION DE MME BUZAYI
Rassemblement devant la Préfecture à Rouen le mercredi 18 avril à 14h30

Au collège Alain à Maromme, trois familles sont suivies et soutenues par la CGT Educ’Action, le RESF Rouen et le DAL (Droit Au Logement). Leurs histoires sont à différents stades du parcours du combattant de toute personne en situation irrégulière en France.

La famille Buzayi Nzolamesso compte 6 enfants scolarisés à Maromme (primaire et collège) et à Déville-les-Rouen (lycée). Mme Buzayi est une mère-courage qui se bat depuis 2014 à son arrivée en France pour obtenir, sans succès, un titre de séjour. Elle n’a aucune nouvelle de son mari et n’en sait pas beaucoup plus sur son fils ainé, tous deux restés en Angola. Elle a connu la violence dans son pays ; les nuits sans toit, les logements de fortune qui changent d’un jour sur l’autre, l’insécurité dans son nouveau pays, celui des droits de l’homme, la France. Pour Mme Buzayi, le problème n’est pas le logement mais d’obtenir un titre de séjour qui lui est refusé par la Préfecture de Rouen. Un comité de soutien s’est mis en place début 2018.

Les Balogun, une maman et deux filles dont la cadette est en 4ème au collège Alain viennent du Nigéria et sont actuellement logées dans un CADA (Centre d’Accueil pour Demandeur d’Asile) de France Terre d’Asile. Ayant été déboutée du droit d’asile comme des milliers de demandeurs, Mme Balogun est mise en demeure de quitter le logement qu’elle occupe avec une autre famille nigérienne sans aucune possibilité de se reloger. France Terre d’Asile et la Préfecture fait pression sur Mme Balogun pour lui faire quitter le logement « de son plein gré » en lui envoyant des lettres d’expulsion menaçantes et intimidantes depuis des mois déjà. Mme Balogun ne sait où aller si jamais elle est expulsée du CADA, elle ne parle pas le français et n’est pas au courant des démarches à accomplir pour tenter d’avoir un logement d’urgence (mais cette solution n’est pas viable puisque les délais d’attente pour ce genre de logement sont entre 2 à 3 ans). Pourtant, rien n’est fait pour aider Mme Balogun et ses filles et la seule option envisagée par FTA et la Préfecture c’est l’expulsion du logement sans aide au relogement derrière.

Les Erdene sont une famille originaire de Mongolie. M. et Mme. Erdene arrivent presque au bout de leur parcours du combattant avec leurs 4 enfants scolarisés à Maromme en primaire et l’aînée au Lycée de la Vallée du Cailly. Après avoir été déboutés du droit d’asile, expulsés de leur logement CADA l’année dernière, dormi dans leur voiture certaines nuits, les parents ont obtenu un récépissé pour titre de séjour « vie privée et familiale » et ont suivi des cours de français à l’OFII. Maintenant, ils vont avoir leur titre de séjour d’un an mais, avant ça, il va leur falloir réunir la modique somme de 557€ chacun pour payer les timbres fiscaux accompagnant le titre de séjour. Il leur reste encore à trouver un emploi, parfaire leur français et être capables de payer leur loyer qui pour l’instant est à la charge des membres du comité de soutien depuis presque un an.

La violence que subissent les parents en situation irrégulière et leurs enfants est très forte et présente à tous les stades de leur parcours pour obtenir des papiers. Leur vie se résume à l’inquiétude, l’incertitude, la peur et la honte.


Agenda

<<

2023

 

<<

Décembre

 

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
27282930123
45678910
11121314151617
18192021222324
25262728293031
Aucun évènement à venir les 3 prochains mois

Sites favoris


7 sites référencés dans ce secteur

Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.