(Absence d’)audition du 24 avril 2018

communiqué de la FERC CGT
jeudi 26 avril 2018
par  Luc De Chivré
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Le cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a invité une délégation FERC CGT à le rencontrer pour « un point d’étape de la mise en place de la loi ORE », en présence d’un représentant du cabinet du Premier ministre. L’invitation est arrivée le lundi 23 dans la matinée pour le mardi 24 avril au matin... Plusieurs organisations syndicales étaient conviées séparément en réunions bilatérales.

  • En pleine période de vacances universitaires,
  • alors que le gouvernement et les présidents d’universités font intervenir presque partout les forces de l’ordre contre les occupations légitimes des étudiant·es et personnels mobilisés contre la mal nommée loi ORE (« orientation et réussite des étudiants »),
  • alors que le gouvernement n’a pas répondu à l’interpellation de l’interfédérale comprenant les organisations syndicales CGT, FSU, FO, SUD et de jeunesse UNEF, Solidaires étudiant.e.s, UNL, UNL SD, SGL, FIDL… lui demandant de stopper les mesures répressives,
  • alors que le gouvernement refuse d’écouter l’opposition grandissante à la mise en place de la sélection à l’université. Mais, si la ministre et le gouvernement s’intéressent aux retours de terrain des personnels sur la mise en place de leur réforme, s’ils veulent connaître l’état réel des mobilisations dans les universités et surtout, s’ils veulent communiquer des informations chiffrées sur la plate-forme ParcourSup, pourquoi pas ? La FERC CGT et la CGT FERC Sup, toujours disposées à porter à tous les niveaux les revendications des personnels, se sont rendues disponibles en moins de 24 heures pour cette réunion, et une délégation s’est présentée à l’heure décidée conjointement. Après 3/4 d’heures d’attente (durée prévue pour la réunion) sans être reçue, la délégation a décidé de quitter le ministère.

En attendant d’être reçus dans des conditions correctes, voici quelques questions que la FERC CGT pose donc par écrit au gouvernement :

  • nous vous alertons depuis plus de 6 mois sur l’injustice du système ParcourSup et des difficultés qui vont se poser dans son application que nous contestons. Au vu du calendrier, du manque de places dans l’enseignement supérieur, du manque de moyens pour assurer les cours et traiter les dossiers et du refus légitime d’une partie du personnel de le mettre en œuvre, un « plantage majeur » pourrait se profiler cet été. La situation actuelle est de votre entière responsabilité : Que comptez-vous faire pour que tous les bacheliers puissent avoir l’affectation de leur choix en septembre ? Comptez-vous attribuer des moyens supplémentaires pour les universités ? Et si oui, sous quelle forme, sachant que bon nombre de « postes » affichés ont été gelés ou pourvus sur postes précaires ? Et que les locaux sont déjà insuffisants, voire vétustes dans un certain nombre d’universités. Quelle est la position du ministère par rapport aux algorithmes de sélection locaux ? Comment comptez-vous vérifier la légalité de ces algorithmes ? Comment le « contrat de réussite » engage-t-il les étudiant·es et les établissements ? Quelles sont les conséquences en cas de rupture ?
  • Nous n’avons toujours pas d’informations concrètes de votre part : quels sont les chiffres concernant les demandes des candidat·es sur ParcourSup ? concernant les capacités d’accueil déclarées par les établissements ? concernant les moyens effectivement mis en œuvre pour la remédiation ? Et le nombre d’étudiant·es pouvant effectivement en bénéficier ? Que répondez-vous aux étudiant·es et à leurs familles, qui ont rempli des CV et des lettres de motivation dont la plupart ne seront mêmes pas regardées ?
  • L’interfédérale vous a interpellé sur la question des innombrables interventions des forces de l’ordre. Quand répondrez-vous à cette demande ? Avez-vous donné des directives ministérielles visant à évacuer les étudiant·es mobilisés ?
  • Quand nous fournirez-vous enfin votre projet d’arrêté Licence ? Comptez-vous remettre en cause les 1500 heures minimum ? Comptez-vous remettre en cause la définition des obligations statutaires d’enseignement des enseigant·es-chercheur·ses et des enseignant·es ? Comment comptez-vous articuler les 3 ans de la licence avec la remédiation ? Comptez-vous mettre en place une semestrialisation ? Quelles modalités d’examens ? Comment comptez-vous mettre en place les « blocs de compétence » ? Quel lien avec l’architecture-même (structuration, cohérence et progression disciplinaire) de la Licence ? Comment comptez-vous garantir le caractère national de la Licence ?
  • Comptez-vous augmenter les droits d’inscription à l’université ? Ou les libéraliser établissement par établissement ? Voire formation par formation ? Madame la ministre, la FERC CGT demande à être reçue dans le cadre de l’interfédérale CGT, FSU, FO, SUD, UNEF, Solidaires étudiant.e.s, UNL, UNL SD, SGL, FIDL. La FERC CGT demande l’ouverture immédiate de réelles négociations sur la loi ORE et ParcourSup, la fin des interventions policières dans les universités et l’arrêt de toutes les procédures engagées à l’encontre des jeunes mobilisés. Nous attendons la communication immédiate de votre projet d’arrêté Licence pour entamer de véritables négociations sur la base d’un projet ministériel annoncé. Les concertations « fourre-tout », organisées par le gouvernement et le MESRI, sont chronophages et ne sont en réalité qu’un marché de dupes qui vise à donner un affichage de dialogue mais ne tiennent pas compte des revendications des personnels et de la jeunesse. L’ensemble du processus entamé en septembre sur la loi ORE en est la parfaite illustration et la répression en cours contre les mobilisations est emblématique de la surdité gouvernementale.

Madame la ministre, nous vous rappelons les revendications que nous portons, avec l’interfédérale de l’éducation :

  • La nécessité de travailler tout au long du parcours au lycée à une orientation choisie, construite, accompagnée et évolutive avec les moyens humains et financiers nécessaires.
  • Le maintien du baccalauréat comme diplôme national et 1er grade universitaire, garantissant l’accès de tous les bachelier·es sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur choix.
  • L’exigence d’ouvertures massives de places supplémentaires en 1er cycle post bac et le refus de toute sélection à l’entrée à l’université.
  • Le refus de l’instauration de blocs de compétences en lieu et place des diplômes et des qualifications.
  • L’abandon du projet de loi sur le 1er cycle post bac et du plan « étudiants » qui l’accompagne, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun au supérieur. Montreuil, le 26 avril 2018

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Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

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Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.