Parcoursup : la catastrophe annoncée !

mardi 12 juin 2018
par  Luc De Chivré
popularité : 9%

Jean Michel Blanquer n’en démord pas, parcoursup est efficace. Bien sûr, tous les lycéens n’ont pas de réponse …. mais elle va venir. En juillet ? En septembre ? Après l’attribution des aides du CROUS en terme de logement et de bourses ?
Parcoursup : un algorithme encore plus injuste !
L’inquiétude est pourtant de mise chez les lycéens et leur famille. Les rares chiffres communiqués par le Ministère sont édifiants. Le 22 mai seule une petite moitié des 810 000 lycéens avait au moins une réponse positive et 29 000 n’avaient que des réponses négatives. Près de 400 000 jeunes étaient donc en attente d’une réponse avec très souvent un rang sur liste d’attente qui leur laisse peu d’espoir et qui les décourage en pleine période de révision du bac. Beaucoup de réponses positives le sont aussi sur des « vœux de sécurité » et les élèves concernés sont donc souvent en attente sur leurs vœux privilégiés, ce qui explique qu’au 6 juin seuls 285 000 vœux avaient été acceptées définitivement. A cette même date près de 200 000 élèves n’ont toujours pas une seule réponse positive, et 35 000 lycéens ont jeté l’éponge. A titre de comparaison, l’an dernier avec APB, 85% des élèves avaient une réponse positive en mai, dont 50 % sur leur premier vœu.
Curieusement, les statistiques fournies par le Ministère et les académies s’arrêtent à ces chiffres très généraux. Impossible d’avoir des données précises par établissement, par section, malgré des demandes syndicales. Et pour cause, les éléments officieux réunis par les collègues montrent une tendance claire : les élèves inscrits dans des lycées populaires sont bien plus nombreux à n’avoir aucune réponse positive, et cette proportion peut atteindre 95% dans des sections technologiques. Quant aux jeunes de lycée professionnel, seule une poignée a obtenu des réponses positives. De la même manière, les critères de sélection choisis par des universités et des grandes écoles sont totalement opaques. Un silence qui en dit long mais qui n’empêche pas les familles et les élèves de se rendre compte qu’un 19 n’a pas la même valeur dans tous les lycées.
Un système encore plus sélectif.
Mais aux yeux du gouvernement, parcoursup n’a rien d’une catastrophe. Au contraire, il a l’effet escompté en renforçant une sélection qui était déjà bien trop présente. La volonté du trio Macron-Philippe-Blanquer est de fermer encore un peu plus l’accès à l’université aux jeunes des milieux populaires pour qui suivre des études supérieures relevait déjà du parcours du combattant en devant cumuler emploi et études. L’injustice du tirage au sort n’a été qu’un prétexte médiatique, mais il ne concernait dans les faits que 0,4% des élèves inscrits sur APB. Avec la loi ORE qui instaure la sélection à l’entrée à l’université, les filières universitaires qui opèrent une sélection sont plus nombreuses qu’en 2017 et A Rouen, elles sont passées de 4 à 8. Au final plus de jeunes resteront sur le carreau !
Il faut des moyens pour réussir !
L’abrogation de la loi ORE et l’abandon du système Parcoursup sont des évidences mais nos revendications ne s’arrêtent pas là. Parcoursup (tout comme APB avant) n’est qu’un outil mis en place par le gouvernement pour appliquer ses choix politiques : l’austérité et la sélection accrue des jeunes. « L’échec » très relatif des étudiants( Lire la brève) s’explique avant tout par des moyens en berne, à la fois dans les années de scolarité pré bac et les années post bac. En 7 ans, le nombre d’étudiants inscrits à l’université de Rouen a augmenté de 20%. Pour accompagner cette hausse démographique 40 postes supplémentaires chaque année auraient été nécessaires. Après 6 ans de disette, seules 7 créations ont été prévues pour l’an prochain au titre des « remises à niveau » qui ne pourront se faire malgré faute d’heures. J.M. Blanquer a bien promis 130 000 places dans les universités sur 3 ans mais c’est parce qu’il lui est impossible de faire autrement sans augmenter d trop la proportion de jeunes sans aucun diplôme universitaire. Les prévisions font en effet état d’une augmentation de 300 000 étudiants sur ces mêmes années. La CGT éduc’action demande donc l’ouverture immédiate des places nécessaires pour permettre à TOUS les élèves de poursuivre les études supérieures de leur choix, et dans de bonnes conditions.


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.