Lycée des Bruyères : la lutte mène à la victoire !

jeudi 27 septembre 2018
par  Luc De Chivré
popularité : 9%

Le 17 septembre 2018, un grand nombre de professeurs du lycée des Bruyères ont décidé d’entamer un mouvement de grève suite aux nombreux dysfonctionnements rencontrés dès la rentrée.
En effet, lors de pré rentrée, certains professeurs avaient des emplois du temps incomplet voire vides. C’est ainsi que pendant ces quinze jours, plusieurs cours n’apparaissaient pas dans les emplois du temps des élèves et n’étaient donc pas assurés. On nous a demandé d’être patients et confiants. Nous avons donc travaillé dans ces conditions difficiles pendant 15 jours. Alors qu’on nous avait promis des emplois du temps pour le 17 septembre, aucune information ne nous a été donnée pour commencer la semaine du 17 septembre dans de bonnes conditions. Qui plus est, des changements de classes nombreux ont été effectués (21 en Seconde) et des élèves ont été contraints d’abandonner des options pour cumul impossible, ce qui n’avait pas été signalé lors de l’inscription. Une partie de ces élèves n’a pas été consultée pour choisir l’option abandonnée.
Nous avons alors décidé d’entamer un mouvement de grève et de réfléchir ensemble à des moyens d’action pour nous faire entendre et obtenir un changement de direction.
Le lundi, nous sommes descendus au rectorat. Au bout d’un quart d’heure, une délégation du rectorat a accepté de nous recevoir. La délégation était d’accord quant à notre diagnostic sur les dysfonctionnements. Cependant, ils ne partageaient pas notre analyse sur les raisons de notre colère, protégeant la proviseure. Ils ont fait appel à notre loyauté, à notre devoir de fonctionnaire (cadre A). Ils nous ont conseillé l’espoir. L’espoir, nous l’avions. Mais les réponses, non. Nous avons, alors, entrepris de diffuser plus largement notre colère. Nous nous sommes organisés dès le lendemain en AG pour contacter le ministre, le recteur, les élus locaux, les parents d’élèves et les différents médias (presse radio, télévision,…). En urgence, le rectorat a dépêché une équipe pour un « temps d’échange » avec tout le personnel du lycée. Ils nous annoncé que notre proviseur était en arrêt maladie, sans plus de précisions.
Face au même discours que celui entendu lundi et en l’absence de réponses concrètes, les collègues ont quitté la salle. Le lendemain, les élèves ont bloqué le lycée et se sont rendus eux aussi au rectorat.
Les multiples audiences au Rectorat ont mis en évidence une défiance manifeste de la drrh vis-à-vis des enseignants. Dénigrés devant leurs élèves, mis en cause sur leur loyauté, la position du rectorat de Rouen n’est pas sans poser problème. Au final, c’est une victoire des collègues du lycée des Bruyères qui ne plaît pas à l’administration, qui pourrait s’en étonner ?
Notre lutte provoque alors un changement de chef d’établissement en urgence, le nouvel arrivant prenant ses fonctions vendredi 28 septembre. Pour autant, tout n’est pas réglé, les victimes collatérales restent les élèves, motivation originelle de notre combat, qui n’ont pas tous accès à toutes les options proposées en Juin.
A l’aune de la réforme du lycée qui cherche à regrouper les options par bassin, nous pouvons craindre une simplification de la carte de formation des établissements. Il nous importe donc d’être extrêmement vigilants et de rappeler notre opposition à la réforme du lycée !


Agenda

<<

2023

 

<<

Mai

 

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930311234
Aucun évènement à venir les 3 prochains mois

Sites favoris


7 sites référencés dans ce secteur

Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.