Violence à l’École : l’escalade sécuritaire

samedi 10 novembre 2018
par  Luc De Chivré
popularité : 7%

Suite à la large diffusion de la vidéo d’un élève braquant une professeure dans son lycée, la France s’est émue de la violence qu’il pouvait exister dans certains établissements scolaires.

Face à cette émotion, le Président de la République et son gouvernement ont choisi de ne pas écouter les attentes des personnels et des organisations syndicales, mais de communiquer sur un renforcement de l’encadrement sécuritaire des établissements.

La CGT Éduc’action dénonce cette méthode qui consiste à recruter et nommer désormais des personnels de direction issu·es de la police ou de la gendarmerie. Elle tient d’ailleurs à adresser son soutien aux collègues de Stains en grève pour protester contre une telle nomination dans leur établissement. La CGT Éduc’action dénonce également le développement de stages de cohésion de ces mêmes personnels de direction dans des camps d’entrainement militaires comme ce fut le cas cette semaine en région parisienne. L’uniforme serait alors le seul gage d’ordre et de respect… De façon générale, elle refuse que les principales mesures visant à rétablir de la sérénité dans les écoles et autres établissements du second degré soient principalement l’introduction de personnels policiers dans le milieu scolaire. C’est une fausse bonne réponse comme nous l’avions déjà dénoncé lors de l’installation de policiers dans les écoles de Nice ou la création des équipes académiques mobiles de sécurité.

La CGT Éduc’action s’oppose au développement du tout-sécuritaire dans l’Éducation nationale et à l’idée du Président de la République d’installer des personnels de sécurité si « la communauté éducative […] en décide ». Nous ne sommes pas dupes, ces choix ne seront pas ceux des personnels, mais bien des décideurs publiques et hiérarchiques. Ils ne permettront pas de lutter efficacement et durablement contre la violence connue dans quelques établissements.

Pour la CGT Éduc’action, il est dangereux de vouloir faire croire que la violence s’est généralisée dans l’Éducation nationale. Si elle existe plus particulièrement dans certains territoires, elle doit être combattue de façon globale et avec des moyens conséquents. La CGT Éduc’action estime que la meilleure voie pour pacifier les relations à l’École se décline avec des moyens pour les élèves et les personnels permettant un travail pédagogique de qualité et une émancipation sociale. C’est par cet intermédiaire qu’on parviendra à réinstaurer la confiance dans l’École. C’est donc l’exact contraire que de former des personnels de direction à la discipline militaire.

En outre, la CGT Éduc’action estime qu’il est obligatoire de développer et réimplanter les Services publics de proximité dans des zones délaissées pour retrouver une cohésion. Ce ne sont pas les armes et le tout-répressif qui nous sauvent de la violence, mais des rapports humanisés et des perspectives pour sortir de la misère économique et sociale.
Montreuil, le 09 novembre 2018


Agenda

<<

2023

 

<<

Juin

 

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
2930311234
567891011
12131415161718
19202122232425
262728293012
Aucun évènement à venir les 3 prochains mois

Sites favoris


7 sites référencés dans ce secteur

Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.