Echos des luttes / été 2006
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25/8/2006 - Les 12 grévistes du magasin de frusques Fabio Lucci d’Alès (Gard) qui occupaient les locaux, demandant principalement salaires et conditions de travail et le départ d’un directeur sont sommés par jugement d’évacuer sous peine de 1.000 euros d’astreinte par jour.
29/6/2006 - Les trois magasins parisiens Habitat ( ameublement) sont en grève, à l’avant-garde d’un mouvement des 24 magasins nationaux du 1er juillet, pour les salaires mais aussi contre un système de faux clients qui testent et notent les travailleurs.
2/8/2006 - 50 travailleurs du groupe de confection Manoukian à Mercurol (Drôme) rachetée par un groupe américain, en grève pour les salaires. Un blessé dans un incident avec le piquet de grève. Reprise du traval après 48 h de grève avec 6% d’augmentation.
28/7/2006 6 La loi du 12/7/1990 n’autorise le recours à l’intérim que pratiquement seulement dans deux cas : le remplacement d’un absent et pour un accroissement temporaire d’activité. Dans les faits, les patrons usent et abusent de ces “ facilités ” pour oeuvrer avec une force de travail à flux tendus. Souvent en toute impunité, le travailleur étant le plus souvent “ content ” de garder un boulot même précaire. PSA s’est fait pourtant épingler à plusieurs reprises devant les tribunaux. En avril dernier 4.400 travailleurs de l’automobile sur 100.000 étaient ainsi en “ précarité ”.
6/6/2006 - Pour compléter les différentes pièces du puzzle organisant la précarité, comme pendant du CNE ( contrat nouvelle embauche) un contrat temporaire pour les vieux immédiatement baptisé CDE (contrat dernière embauche) permet aux patrons d’embaucher les vieux mis sur la touche avec des contrats temporaires à tarif réduit. Pour faciliter l’opération, le texte supprime la taxe spéciale sur les licenciements après 50 ans. Pour ceux qui à 57 ans seraient encore dans la galère du chômage, les patrons pourront offrir un contrat à durée déterminée de 18 mois renouvelable une fois ( comme par hasard ces 36 mois possibles correspondant à la durée limite d’indemnisation du chômage - 3 ans-. Pour inciter les vieux à se remettre au boulot le même texte prévoit des incitations pour les appâter avec des majorations de retraite et obtenir d’eux qu’ils prolongent leur”vie active” d’exploitation au-delà de 60 et 65 ans.
4/8/2006 - Profitant d’une panne de chaudière en septembre 2005, le trust italien pétrochimique ENI ferme l’usine Polimeri près de Grenoble (Isère) : 240 travailleurs occupent l’usine depuis le 13 juillet dans l’espoir qu’un repreneur voudra bien les exploiter. Un jugement a ordonné de libérer les accès de l’usine mais pas l’évacuation. L’usine avec 800 tonnes d’un produit dangereux est “ mieux gardée par les salariés que par des maîtres chiens ” a déclaré le juge. Mais en fait c’est la CGT qui contrôle bien le site pour éviter une action style Cellatex qui dans l’environnement d’usines chimiques serait autrement plus percutante.
10/8/2006 - Quand les capitalistes se battent, ce sont les travailleurs qui prennent les coups. La Métallerie Moderne (cadres de portes et fenêtres métalliques) est prise dans un imbroglio juridique sur une histoire de propriété alors que le carnet de commandes est bien garni. Moralité, 52 travailleurs trouvent porte close et pas de travail. Même situation pour 40 travailleurs de Malora Simeuble (ameublement) à Saulxure-les-Nancy ( Meurthe-et-Moselle), en liquidation judiciaire qui se battent pour en empêcher la fermeture.
30/9/2006 - Montbéliard (Doubs), Hypermarché Leclerc.. 60 travailleurs ont été requis par la direction pour faire l’inventaire dans la nuit du 29 au 30 septembre. Survient un contrôle inopiné de l’inspection du travail. Alors que certains dirigeants paniqués retiennent les enquêteurs d’autres poussent tous les travailleurs présents, sous la menace, dans une réserve où ils sont enfermés dans le noir pendant plusieurs heures avec interdiction de parler et de téléphoner par portable. Les inspecteurs, au bout d’une demi-heure repartent bredouilles, mais méfiants s’installent à l’extérieur appuyés par un contingent de flics. Les travailleurs finissent par sortir par petits groupes, dûment catéchisés par les cadres. Certains mentent, d’autres craquent : infractions constatées sur les horaires de travail et les salaires. Mais la direction réplique en supprimant la prime d’intéressement tant que les “mouchards” auprès de l’inspection du travail ne se sont pas dénoncés. La petite guerre se poursuit ; des faits antérieurs sont exhumés comme plus de 150 licenciements abusifs en quatre ans et le harassement constant de ceux dont on veut se débarrasser .
30/7/2006 - Pratiques courantes du capital - Faurecia, équipementier filiale de PSA ( 10.000 travailleurs sur 28 sites en Allemagne) est pris dans une histoire de pots de vin perçus ou versés par ses dirigeants pour avoir des contrats notamment avec Volkswagen.