Hausse des frais d’inscription à l’université : entre ségrégation et sélection
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Face à l’explosion annoncée des droits d’inscriptions à l’université pour les étudiant.e.s étranger.e.s extracommunautaires, La CGT revendique le maintien et le développement d’un service public national d’enseignement supérieur et de recherche, laïc, démocratique et émancipateur, gratuit pour toutes et tous.
Après la mise en place de ParcourSup, véritable dispositif de tri sélectif, et de la loi Orientation et réussite des étudiants (Loi ORE, 2018), qui ont évincé les titulaires du baccalauréat les plus fragiles et les plus défavorisé.e.s, la sélection par l’argent vient parfaire le processus d’exclusion qui restreint l’accès aux études supérieures à quelques privilégié.e.s, au détriment du plus grand nombre.
Ainsi, le 19 novembre, le premier ministre annonçait une augmentation de plus de 900% des droits d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s extracommunautaires. Ces réformes, englobées dans un même projet, visent la rentabilisation et la marchandisation de l’accès aux études supérieures. Désormais, ce n’est plus l’État qui investit dans la jeunesse pour la former et garantir son avenir, mais la jeunesse elle-même qui doit investir dans des études pour son avenir, quitte à l’hypothéquer.
A terme, l’augmentation sera effective pour toutes et tous. Nous devons refuser l’économie des connaissances et la marchandisation des savoirs !
Quelques heures après cette annonce du premier ministre, la Cour des comptes prônait une augmentation du coût d’accès à l’enseignement supérieur pour toutes et tous.