CAPA des PLP : nos élu.e.s s’expriment sans ambages
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Déclaration de la CGT éduc’action lue en CAPA des PLP.
Le début de l’année 2019 a été marqué par la présentation et le vote des DHG dans les LP. Ces dotations horaires découlent de la réforme de la voie pro. Bien que le nombre de postes supprimés soit déjà important, ce n’est que l’acte 1 (pour reprendre une expression à la mode en ce moment) de cette réforme. Suivront, sauf changement de ministre, l’acte 2 l’an prochain et l’acte 3 qui finiront de transformer la voie pro en filière d’excellence. Cela, c’est le refrain vendu par la communication ministérielle. Dans la réalité, cette réforme d’une grande ampleur dans le saccage des savoirs et savoir-faire est anxiogène pour les enseignants. Il est difficile de se projeter quand les programmes ne sont que des propositions et où l’enseignement de spécialité a pour le moment été oublié. Pour d’autres éléments comme le chef d’œuvre et la co-intervention cela devient du "faites ce que vous pouvez, vous serez meilleur l’année suivante". Comment expliquer cette différence de traitement avec la réforme du lycée générale et technologique où l’ensemble des programmes de secondes est déjà en ligne depuis plusieurs semaines.
Revenons à l’ordre du jour.
A l’heure où commence cette CAPA se finit la CAPN pour les mutations inter académiques et une fois de plus, l’académie de Rouen n’aura pas, à la rentrée prochaine, assez d’enseignants titulaires à mettre face aux élèves. La CGT Educ’Action constate que la liste des postes demandés au ministère n’a pas été transmise aux représentants syndicaux et que les élèves de l’académie de Rouen paieront le lourd tribu que constitue le manque d’enseignants titulaires. Nous ne ferons pas ici la liste des disciplines qui nécessiteront le recours aux contractuels dès le premier septembre sous peine de voir des élèves sans enseignant. Au fil des années, la liste des postes vacants suite aux différentes phases du mouvement ne cesse d’augmenter et avec elle la précarité dans l’Education Nationale. La CGT Educ’Action dénonce la politique actuelle de casse de la fonction publique à laquelle l’Education Nationale n’échappe pas. Car n’oublions pas, il faut supprimer des postes (1200000) et précariser les agents. Cette politique n’est pas nouvelle soit mais ces soi-disant bienfaits sont ouvertement défendus dans les médias.
C’est dans cette optique, que nous étudions aujourd’hui les avancements d’échelons. Ces promotions, modifiées par le PPCR, montrent toutes les économies faites par l’Etat sur le dos des enseignant(e)s. En effet, seule une minorité obtiendra un avancement accéléré. La CGT Educ’Action s’interroge sur des avis finaux "à consolider" pour des enseignant(e)s qui ont entre 10 et 18 ans d’ancienneté devant élèves.
Quant au congé de formation, un seul Equivalent Temps Plein de dix mois pour 1500 PLP que compte l’académie, nous avions déjà dénoncé cette situation l’an passé sans noter de changement cette année.