Décrets de 1950 : Retrait immédiat du projet de décret !
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Réuni à Quiberon du 18 au 20 octobre 2006, notre Conseil National confirme la nécessité de donner des prolongements à la grève du 28 septembre. Non seulement les raisons qui ont motivé cette journée demeurent, mais G. de Robien en rajoute avec ses projets de modifications des décrets de 1950 et de tous les statuts particuliers des enseignants du second degré.
Cette mesure concerne, dans l’immédiat, la récupération de 2 780 emplois. A terme, elle vise à casser les statuts, à faire travailler plus en flexibilisant et allongeant le temps de travail. Elle aura des répercussions sur les conditions d’exercice, sur les missions et donc...
L’enjeu est d’importance.
Il s’agit de notre charge et de notre temps de travail. Refusant tout alourdissement de ceux-ci, nous en revendiquons, au contraire, leur diminution. Contraindre le ministre à abandonner ce projet et à ouvrir des négociations implique une mobilisation d’ampleur des personnels. Pour convaincre, notre démarche doit, dans chaque établissement, s’appuyer sur une large information et un débat collectif.
Il s’agit de donner à chacun les moyens de l’analyse et de la perception de ce qui est en jeu afin de décider ensemble du niveau d’action nécessaire qui, pour nous, se situe d’ores et déjà par la mise en perspective de la grève.
Certes, nous sommes dans un contexte où les problèmes revendicatifs sont nombreux (emploi, statuts, mais aussi apprentissage junior, collèges "ambition réussite", conseil pédagogique, note de vie scolaire, direction d’école et recrutement de 50 000 emplois vie scolaire aux conditions plus précaires, remplacement, journée de solidarité…) mais où nous pouvons, pour certains d’entre eux, ouvrir des espaces d’intervention collective dans les établissements.
Parce que pour des millions de salariés et de retraités le pouvoir d’achat est un sujet particulièrement sensible, les fédérations CGT, CGC, FO, FSU et UNSA ont décidé d’une campagne de cartes-pétition (cf sites : www.ugff.cgt.fr et www.unsen.cgt.fr) qui seront remises au ministère de la Fonction publique le 30 novembre. L’objectif est d’en collecter un minimum de 100 000. L’ambition est de haut niveau mais atteignable pour peu que chacun s’approprie cedispositif et mène la "récolte" de ces pétitions jusqu’à son terme.
Par ailleurs, notre Conseil a rappellé son exigence pour chaque enfant, chaque jeune résidant en France, le droit à une éducation et à une formation et a réaffirmé sa solidarité avec tous ceux qui sont engagés dans des actions visant à faire respecter ce principe. Il appelle syndiqués et personnels à la vigilance et à la mobilisation pour empêcher toutes les expulsions de familles sans papiers et leurs enfants scolarisés.