En CAPA les élus PLP de la CGT éduc’action défendent les personnels
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Pour commencer cette déclaration, la CGT Educ’Action tient à remercier les personnels de la DPE5 de l’académie de Rouen pour la qualité des documents transmis, la bienveillance et l’écoute dont elles ont fait preuve lors de nos diverses sollicitations. Travail d’autant plus difficile dans cette période d’incertitude pour le devenir des personnels à cause de la fusion à marche forcée des académies de Caen et Rouen.
Cette CAPA s’ouvre après les résultats des dernières élections, qui une fois de plus, ont mis en tête l’extrême droite. La CGT Educ’Action respecte la démocratie sortie des urnes mais rappelle au gouvernement que l’obscurantisme mène au chaos alors que l’éducation permet d’avoir et de développer l’ esprit critique nécessaire pour les enjeux de demain.
Ce leitmotiv s’oppose aux dernières volontés du ministère de l’éducation, non dans l’affichage porté dans les médias mais dans la réalité de la réforme de la voie pro qui n’aura d’excellence que le nom. La diminution des heures en enseignement général ne pourra que conforter les propos abjects défendus par une partie de la classe politique et faire une part encore plus belle aux fake news de plus en plus nombreuses. Seul l’esprit critique développé depuis le siècle des Lumières par Voltaire ou Diderot peut permettre de combattre ces fléaux et former des citoyens éclairés.
De plus, cette même politique économique actuelle, qui a forcé la diminution des heures en enseignement pro et qui soutient le tout apprentissage, a sacrifié les élèves les plus en difficulté en fermant des sections de bac pro GA. L’avenir de cette filière, à majorité féminine, pose la question de la formation des filles dans notre société et ce malgré la politique d’égalité femme homme tant vantée par le gouvernement. La CGT Educ’Action s’oppose au plan social en cours pour les collègues qui enseignent dans les bac pro GA.
La violence qui découle de ce plan social n’est pas sans rappeler celle subie par des collègues soumis à une gestion managériale zélée de leur établissement. Et les collègues GA ne sont pas les seuls impactés puisque de nombreuses cartes scolaires découlent des fermetures de classes. Ces collègues ont eu, en plus, la surprise de fermetures supplémentaires à la rentrée 2020 après la fermeture du serveur de demandes de mutation intra-académique et ont parfois constaté qu’ils avaient formulé des vœux sur des établissements impactés par ces décisions, ils seront donc à nouveau dans une situation instable… Les mesures de cartes scolaires, les mutations plus ou moins subies et la gestion des emplois du temps risquent d’amener des collègues à des extrêmes que tout le monde souhaite éviter.
Revenons à l’ordre du jour.
La CGT Educ’Action s’interroge sur le nombre de plus en plus important de collègues qui sont affectés sur des zones de remplacements. Quel est l’intérêt de faire rentrer dans l’académie des enseignants qui ne seront pas en poste fixe ou qui grossiront, dans certaines spécialités, le contingent de TZR ?
Par contre, des disciplines sont en « tension » et la CGT Educ’Action dénonce l’absence d’enseignants à la rentrée prochaine. Une fois de plus, l’administration sollicitera les titulaires pour combler ce manque en leur demandant d’accepter un nombre d’heures supplémentaires dans la limite du supportable dès septembre et qui ne le sera plus au fil des semaines. De plus, la réforme de la fonction publique, pas encore appliquée officiellement, l’est déjà dans l’Education nationale avec un recours massif aux contractuel.les pour pallier ces manques.
La CGT Educ’Action défend un même droit à l’éducation pour toutes et tous quelle que soit la filière choisie. Mais elle ne peut tolérer les conditions indignes que subissent les élèves en situation de handicap. C’est pourquoi, elle demande un recrutement et une formation pour les AESH qui n’oublient pas les lycées pro et qui empêchent la maltraitance imposée par le manque de moyen.
Pour conclure, la CGT Educ’Action s’interroge sur les convocations des commissaires paritaires par les services du rectorat les jours de CAPA et de GT. Le manque d’enseignants dans notre académie est-il à un niveau tel que les commissaires paritaires doivent être convoqués ? Comment, dans ces conditions, le paritarisme pourra-t-il continuer de fonctionner ? La CGT Educ’Action demande que les textes soient respectés et qu’un rappel soit fait dans les plus brefs délais aux différents services du rectorat mais aussi aux chef(fe)s d’établissement.