LA TVP : TRANSFORMATION DE LA VOIE PROFESSIONNELLE
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Il était une fois un ministre qui ne voulait pas d’une loi qui porte son nom mais du coup il en a écrit trois qui ne portent pas son nom mais qui portent son empreinte libérale.
Celle de la transformation de la voie professionnelle en est un parfait exemple : comment faire mieux avec moins de moyens . C’est le manuel du parfait libéral.
A quoi sert l’école ? A former des citoyens éclairés.
Est ce que l’on a besoin de penser pour produire ? NON
Pourquoi enseigner des matières qui permettent de penser si çà ne sert pas pour produire ?
D’où l’abandon de près de la moitié de l’enseignement général pour les bacs professionnels et les CAP.
Un ouvrier a t il besoin de comprendre son travail ? NON du moment qu’il exécute bien.
D’où l’abandon d’une partie des heures de l’enseignement professionnel.
Où apprend on le mieux son métier ? Sur le terrain après avoir appris les règles de sécurité et quelques notions des règles de l’art.
D’où la mixité des parcours avec en première année des diplômes des élèves en salle de classe et puis après selon l’évolution du marché et des futurs employés des apprentis en majorité en entreprise. Les règles de l’art primaire et les règles de sécurité font perdre du temps aux entreprises donc elles sont apprises en classe puis dès que l’élève commence à bien faire son travail alors il peut aller en entreprise s’il devient assez rentable.
Mais pas au point de payer entièrement sa formation, d’où la mixité des publics. Ainsi les professeurs, agents d’entretien, personnels de vie scolaire, administratifs et autres personnels sont payés par l’état et les collectivités locales, les gros investissements en bâtiment et matériels restent à la charge des régions, et il ne reste plus qu’à payer quelques menus matériels et autres broutilles via la taxe d’apprentissage qui diminue avec le nombre d’apprentis et stagiaires accueillis par l’entreprise.
Quelle belle transformation de la voie professionnelle !!!
N’oublions pas qu’elle a été transformée pour le bien des apprenants et non pas des élèves. Pour quelle soit plus attractive et donc qu’elle soit moins coûteuse. Ainsi pour les métiers les moins attrayants (mais il y a le plus de demandes au niveau CAP et bac pro), M Blanquer a inventé les familles de métiers avec une matière attrayante regroupée avec quelques matières qui le sont moins mais qui recrutent. Ainsi la famille des métiers de l’accueil, des métiers du transport et des métiers de la construction ont été créées et se sont regroupées autour d’un métier pour recruter la main d’oeuvre utile aux entreprises de ces secteurs.
Nous ne savons pas si les élèves peuvent dire « Merci M Blanquer » mais les entreprises peuvent grandement le remercier.
Par contre, les professeurs de lycée professionnel peuvent, eux, lui répondre :
« STOP BLANQUER »