J – 3 mois pour la fusion des académies de Rouen et Caen !
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Les vacances n’ont pas rendu plus lucide ni M. Blanquer ni Mme la Rectrice des académies de Rouen et de Caen. Celle-ci a annoncé lors de la prérentrée des chefs d’établissement que la fusion des académies serait faite au 1° janvier 2020, et sans problème d’interruption de service. C’est bien entendu conforme aux documents transmis au dernier Comité Technique Académique des deux académies, et qui auraient dû être étudiés et affinés, ce qu’on refusé de faire l’ensemble des organisation syndicales élues. Concrètement, aucun projet clair et précis n’a été présenté pour une fusion qui devrait être achevée dans 3 mois. Et surtout, aucun des personnels des services académiques ne veut de cette fusion, que ce soit à Caen ou Rouen.
Mr le Ministre et Mme la Rectrice se moquent totalement des salariés qui ont multiplié les actions et les mobilisations contre tout projet de fusion. Les premières actions spectaculaires se sont soldées par le départ de M. Rolland qui était là pour imposer de manière frontale la fusion. Mme Gavini-Chevet se dit plus dans le dialogue et dans la discussion. Elle annonce que rien n’est tranché. Ce n’est qu’un recul stratégique face à une colère qu’elle sait énorme. Concernant la DPE, service important qui cristallise beaucoup les tensions, les documents des Comités Techniques académiques de juillet stipulent à la fois que « les bureaux gardent leurs attributions actuelles » et« qu’un ajustement interviendra pour la DPE de Rouen ». Si on ajuste on modifie, et rien ne dit dans quelle proportion. De la même manière, un chef de division sera nommé sur un site, et un adjoint sur le deuxième. Où sera le chef ? A Caen ou à Rouen ? Quel degré de responsabilité pour l’adjoint ? Pourtant, Mme la Rectrice a annoncé que tout serait prêt dans 3 mois ! Ca signifie clairement que les choses sont bien plus avancées que ce que l’on dit aux organisations syndicales et que Mme Gavini-Chevet cherche seulement à noyer le poisson en pariant sur un essoufflement de la mobilisation. Nul doute que les personnels qui s’organisaient en collectif de lutte en juillet ne seront pas dupes, et qu’ils continueront à réclamer l’arrêt total du processus de fusion. La CGT éduc’action les soutiendra !
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