Personnels administratifs : Une rentrée à bout de souffle

samedi 19 octobre 2019
par  Luc De Chivré
popularité : 12%

Cette rentrée a été plus que difficile pour nos collègues AESH. Mais à leurs difficultés s’ajoutent celles des personnels administratifs qui se sont retrouvés avec une surcharge de travail non prévue et sans aucun soutien de la part des services du Rectorat.
Les services de la DAPAEC ont été totalement réorganisés pendant les congés d’été. Les affectations se font désormais au niveau du département dans les DSDEN et les contrats sont rédigés au niveau académique au Rectorat de Rouen pour les AESH-T2 et dans les EPLE pour les AESH-HT2. Une nouvelle application a été mise en œuvre d’ailleurs pour permettre les affectations des AESH et l’accompagnement des élèves : AUSCAR.
Nouveauté de cette année, ce sont les établissements scolaires qui ont à gérer les contrats des AESH : pas seulement ceux qui travaillent dans l’établissement même, mais aussi ceux des écoles de la circonscription.
Dès la rentrée, des dysfonctionnements ont été notés :
Des établissements se sont retrouvés employeurs de personnels supplémentaires en AESH avec un statut particulier et sans formation spécifique, sans moyens supplémentaires pour gérer ces dossier.
Il manque des moyens dans le logiciel ASSED pour faire les recrutements, certains de ces moyens n’ont même pas été réajustés en fonction des besoins notifiés aux élèves.
Certains des AESH en poste depuis le 1er septembre et ayant fait leurs heures n’ont reçu qu’un acompte le 3 octobre pour les plus chanceux, le 11 octobre pour les autres.
Un bug informatique rend la gestion de ces personnels encore plus compliquée car les établissements employeurs ne sont pas destinataires des notifications d’attribution de moyens dans les écoles maternelles et élémentaires. Il en va de même pour les notifications d’affectation des AESH.
Pour enfoncer le clou, aucune circulaire claire et précise concernant l’établissement des contrats dans le logiciel ASSED n’est disponible et aucune consigne claire et précise n’a été donnée pour aider les secrétaires de direction en charge de ces dossiers à faire correctement leur travail, supplémentaire, rappelons-le.
De plus, les AESH ne savent pas dans la plupart des cas qui est leur employeur et ne savent donc pas à qui s’adresser, ce qui rajoute encore des problèmes de gestion.
Toujours dans l’idée de ne pas faciliter la gestion de ces personnels, aucune consigne claire n’a été donnée non plus aux secrétaires de direction sur les conditions requises pour établir un contrat AESH pour les personnels anciennement PEC. En effet, certains n’ont ni le bac, ni un des diplômes demandés par la DAPAEC.
Une surcharge de travail qui passe mal
Ainsi, les secrétaires de direction se retrouvent dans une situation inextricable leur demandant une dose de travail énorme sans soutien, sans aide supplémentaire et la plupart du temps livrés à eux-mêmes pour régler les problèmes soulevés plus haut. Il faut accompagner les AESH dans leurs demandes de candidature dans le logiciel (SIATEN), les aider à remplir les documents nécessaires à leur recrutement, établir leurs contrats, leurs PV, les aider pour s’affilier à la MGEN et leur expliquer les nouveaux contrats (la plupart ont signé cette année un contrat sur 3 ans).
A cela s’ajoute la tâche délicate et inhumaine de leur annoncer qu’ils ne seront pas payés en temps et en heure même s’ils ont fait leurs heures comme prévu car à cause de ces problèmes de communication entre les différents services académiques (Pôle inclusif 76, DOS, DSEN, DAPAEC, EPLE). Ces problèmes de communication font que les établissements n’ont pas pu établir tous les contrats à temps et que bien qu’ils soient effectivement en poste au 1er septembre, ils n’ont touché au mieux qu’un acompte au bout du mois travaillé.
C’est ainsi que nos collègues secrétaires de direction dans les établissements scolaires se retrouvent à accumuler les heures de travail pour essayer de faire leur travail le mieux qu’ils peuvent sans y arriver. Ils ne sont plus disponibles comme ils l’étaient les années précédentes pour les élèves, les familles, les nouveaux collègues et les retards s’accumulent (établissement de PV d’installation, campagne de bourse de collège/lycée, codes d’accès à Pronote pour les élèves et leurs familles, le recrutement des AED et des assistants pédagogiques…) entraînant une fatigue voire un découragement bien compréhensibles.
Pour la CGT Educ’action de l’Académie de Rouen, le Ministre porte l’entière responsabilité de tous ces dysfonctionnements. Imposer des réformes en supprimant des postes chez les administratifs, en ne donnant pas de réels outils pour gérer efficacement les AESH est inacceptable. La multiplication des employeurs accentuée par le labyrinthe administratif et d’interlocuteur rend encore plus compliqué toute la gestion des AESH. La CGT Educ’Action demande de soutenir efficacement les secrétaires de direction des établissements avec des surcharges de travail dues à l’augmentation de dossiers AESH à gérer en donnant à ces établissements des moyens supplémentaires (postes statutaires) et véritables outils adaptés pour permettre aux secrétaires de direction et aux gestionnaires de faire correctement et humainement leur travail.


Agenda

<<

2023

 

<<

Décembre

 

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
27282930123
45678910
11121314151617
18192021222324
25262728293031
Aucun évènement à venir les 3 prochains mois

Sites favoris


1 site référencé dans ce secteur

Brèves

Mouvement 2019 des personnels ATSS :

samedi 22 décembre 2018

Mouvement inter-académique des AAE et des SAENES :
La saisie des voeux doit se faire du 11 décembre 2018 au 8 janvier 2019. La CAPN des SAENES aura lieu le 19 mars 2019, et celle des AAE le 21 mars 2019.

Mouvement à gestion déconcentrés ADJAENES
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

Mouvement à gestion déconcentrés des ATRF
la pré-inscription se fera du 10 janvier 2019 au 7 février 2019. Le reste du calendrier sera en fonction des académies demandées.

La pédagogie Nutella ou le collège 2016... vu à la TV !

lundi 20 avril 2015

La réforme du collège 2016 agite le Landerneau enseignant depuis quelques semaines. Elle inquiète aussi à juste titre les parents qui se demandent bien ce que ledit collège réformé fera avec leur progéniture.

Pour rassurer tout le monde, la télévision publique nous montre à quoi ressemblera le collège 2016, dans deux reportages successifs. En effet, le collège réformé s’inspire de dispositifs innovants qui existent déjà dans quelques établissements expérimentaux.

Alors savourons cet avant-goût du collège nouveau...

Lire la suite sur le site La Vie Moderne

Chatel : "Certaines mesures vont dans le bon sens"

lundi 20 avril 2015

C’est le spécialiste des réformes destructrices Chatel qui ont mis à mal le lycée général et liquidé la voie STI qui nous le dit.
On constate facilement où Vallaud-Belkacem trouve son inspiration !

"Que les conservateurs tombent les masques !"

lundi 20 avril 2015

Voici le titre de l’interview de Vallaud-Belkacem au très réactionnaire journal Le Point.
Notre seule réponse à NVB : "Que les néo-libéraux tombent également le masque !"

4 pages spécial Retraités de la FERC

samedi 31 août 2013

Au sommaire : Conférence de l’UFR... les retraités à l’offensive ! - Quelle UFR, quelle structure ? - Place des retraités dans la CGT - Continuité syndicale et renforcement - Impressions croisées
Télécharger le 4 pages

Au sujet des dépenses scolaires…

jeudi 22 août 2013

Chaque année, à l’approche de la rentrée, on retrouve dans les médias des articles plus ou moins bien renseignés sur les "dépenses de la rentrée des classes". Je les parcours toujours avec un peu d’agacement quand ils mettent en avant les nouveaux cartables, les vêtements, les classeurs, les crayons et les compas, les garderies et les cantines.
Parler de ces frais là, c’est évoquer l’arbre pour cacher la forêt. Les cartables et les compas durent facilement plusieurs années et les vêtements ne me semblent pas être une dépense scolaire : mes filles iraient-elles nues si l’école n’existait pas ? Idem pour la cantine : il faut manger même en dehors de l’obligation scolaire. Admettons pour la garderie des petits. Ce qui m’interpelle, ce sont les frais dont on parle moins et qui pourtant jalonnent bien le parcours scolaire des jeunes.
Lire la suite sur le site de l’Ecole démocratique

Ecole élémentaire : en France, le nombre d’élèves par enseignant supérieur à la moyenne OCDE (Depp)

vendredi 16 août 2013

Selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" de la Depp, le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises se situe en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE.
Le taux d’encadrement dans les écoles élémen­taires fran­çaises est en des­sous de la moyenne des pays de l’OCDE, selon la revue "L’Éducation natio­nale en chiffres" éditée par la Depp et parue en juillet 2013.
Dans les pays de l’OCDE, le nombre moyen d’élèves par ensei­gnant était à ce niveau de 15,4, en 2011 contre 18,4 en moyenne en France.

Loire-Atlantique / Rythmes : lettre ouverte des UD CGT, FO, FSU et Solidaires au DASEN et aux 26 maires de Loire-Atlantique appliquant la réforme en 2013

samedi 29 juin 2013

Depuis plusieurs mois, nos organisations syndicales ne cessent de dénoncer la précipitation et les dangers contenus dans la réforme des rythmes scolaires. Si les appréciations de nos syndicats respectifs peuvent diverger sur l’analyse de la loi Peillon et de son volet sur les rythmes scolaires, cela ne nous empêche en rien de partager nombre de points de vue sur les effets néfastes de cette réforme. Les propos volontaristes des municipalités ayant décidé de s’engager dès septembre 2013 dans la mise en œuvre du pan de réforme sur les rythmes ne résistent pas à un l’examen pragmatique. Pour notre part cette réforme relève plus d’un projet politique portant sur la territorialisation de l’École que sur les effets bénéfiques pour les enfants et les familles.
L’intention gouvernementale affiche une volonté de servir la réussite scolaire des élèves. Nous pensons qu’il y a loin du discours à une réalité qui malmène aussi les personnels concourant aux rythmes éducatifs des enfants. Les campagnes de communication politiciennes ne peuvent dissimuler les malaises grandissant autour de la rentrée 2013 précipitée.
Lire la suite