Concours et alternance : le tri social et la casse des statuts des fonctionnaires en marche !

jeudi 28 novembre 2019
par  Luc De Chivré
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Après 6 mois d’attente, le ministère dévoile enfin les nouvelles épreuves du concours et les dispositions pour l’alternance en M2.
Le ministère a fait le choix de déplacer le concours en fin de M2 accroissant encore un peu plus la surcharge de travail des candidat·es et retardant l’entrée des lauréat·es dans la carrière de fonctionnaire (traitement, avancement, garanties statutaires, etc.)
La même année, les étudiant·es en M2 prépareront donc le concours, rédigeront leur mémoire de master, et seront en alternance un tiers temps devant des élèves avec tout le travail que cela induit. À n’en pas douter, les futur·es enseignant·es devront tout mener de front et surtout tout réussir.
Elles·ils percevront une rémunération de contractuel·le de droit public dont on ne connait pas encore le montant, mais dont on sait qu’elle ne leur permettra pas de subvenir à leurs besoins élémentaires et dont on devine qu’elle sera évidemment inférieure au traitement d’un·e enseignant·e ou CPE fonctionnaire stagiaire.
Dans de telles conditions, combien parviendront à intégrer une carrière d’enseignant·e ? En repoussant le concours d’une année, le ministère fait le choix d’éloigner les étudiant·es parmi les plus précaires financièrement des métiers de l’enseignement.
Il fait aussi le choix d’écarter des INSPE les 25 000 fonctionnaires stagiaires actuellement présent·es et de sacrifier les parcours et les contenus de formation à l’idéologie néolibérale et à une offensive généralisée contre les services publics.
Si le nombre d’alternant·es en M2 conditionne le nombre de places ouvertes en M1, la limiter à 10 ou 12000 tout en affirmant que ce MEEF « nouvelle version » est une voie d’excellence, augure pour nous d’une baisse drastique du recrutement de fonctionnaires et d’un plan social pour les formateur·rices dans les INSPE.
La FERC avec ses organisations, la CGT FERC-Sup et la CGT Éduc’action, persistent à dire qu’enseigner est un métier qui s’apprend et continuent de revendiquer un concours en L3 avec deux années de formation en qualité de fonctionnaire stagiaire permettant de valider un Master. C’est la meilleure façon de préparer réellement à l’exercice du métier d’enseignant·e et de permettre à des jeunes de milieu modeste d’accéder au professorat dans des conditions dignes et acceptables.Montreuil, le 28 novembre 2019


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.