Indemnités E3C : nouvelle provocation du ministre

mercredi 22 janvier 2020
par  Luc De Chivré
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Le 20 janvier, le ministère a dévoilé aux organisations syndicales ses projets de décrets et arrêtés sur les indemnités d’évaluation des E3C qui seront étudiés au comité technique ministériel du 29 janvier.
Sans préjuger du contenu définitif de ces textes à l’issue du CTM, ces projets sont, en l’état, totalement inacceptables.

S’il semble logique d’indemniser les correcteurs et correctrices et les chef·fes d’établissement pour l’organisation des épreuves, ces textes excluent scandaleusement les autres personnels, administratifs et de vie scolaire qui seront très certainement appelés à participer à cette organisation.

De plus, le projet de décret réserve l’indemnité de correction des épreuves écrites de baccalauréat aux seules épreuves ponctuelles finales (l’épreuve anticipée de français, les 2 spécialités de terminale, la philosophie). Pour la CGT Éduc’action, ce n’est pas cohérent puisque les E3C sont officiellement considérées par le ministère comme des épreuves d’examen.

Quant aux indemnités, elles seraient forfaitaires et notoirement insuffisantes en ce qui concerne les correcteurs et correctrices. Elles et ils seraient rémunéré·es 50 € « par division et par évaluation », c’est-à-dire, selon l’administration, par lot de copies d’élèves ayant le ou la même enseignant·e, le même sujet et la même évaluation. La somme est ridicule au regard des 5 € par copies du baccalauréat alors que les correcteurs et correctrices des E3C doivent choisir les sujets, établir les corrigés et les grilles d’évaluation, annoter minutieusement les copies pour éclairer les élèves sur leur évaluation, corriger sur ordinateur… le tout en continuant à faire cours !

De plus, le forfait crée des inégalités entre les personnels puisque des collègues, notamment de langues « rares » peuvent se retrouver, par exemple avec 4 lots de copie, soit 200 €, pour un nombre de copies identique à un collègue d’histoire-géographie qui ne corrige qu’un seul lot.

C’est aussi le cas de l’indemnité pour les chef·fes d’établissement de 500 € quel que soit le nombre d’élèves de l’établissement.

Enfin, ces textes fixent les indemnités à titre exceptionnel pour l’année scolaire 2019-2020 et l’administration est dans l’incapacité d’assurer qu’une indemnisation, sous une forme ou une autre, serait reconduite l’année suivante.

Quelle que soit l’opposition de la CGT Éduc’action aux E3C, elle considère qu’une épreuve du baccalauréat est une épreuve du baccalauréat et que les corrections doivent être indemnisées de façon identique. Les personnels, de plus en plus opposés à la réforme du baccalauréat et en action contre les E3C sauront apprécier l’aumône proposé par le ministère.

La CGT Éduc’action renouvelle son exigence que l’ensemble des disciplines du cycle terminal soit évalué sous la forme d’épreuves nationales ponctuelles terminales, donc la fin des E3C.

Elle appelle plus particulièrement à supprimer définitivement la session d’E3C du deuxième trimestre de première pédagogiquement inepte et source de stress pour les élèves soumis à une évaluation permanente.

Elle appelle les personnels à s’opposer à cette première session notamment par la grève des surveillances.

Montreuil, le 21 janvier 2020


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.