Revalorisations salariales : travail bâclé et copie à revoir

communiqué de l’Union nationale CGT éduc’action
jeudi 30 janvier 2020
par  Luc De Chivré
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Depuis des semaines, de nombreux et nombreuses salarié·es se mobilisent pour exiger le retrait de la réforme des retraites. Alors que les enseignants et enseignantes, de l’aveu même du gouvernement, seraient les grand·es perdant·es de cette réforme, le ministre de l’Éducation nationale, Jean Michel Blanquer, devant la forte mobilisation dans ce secteur, a annoncé des revalorisations et proposé aux organisations syndicales un calendrier de concertations sur ce sujet. Nous avons déjà dit que ces pistes ministérielles de revalorisations étaient opportunistes, floues et nettement insuffisantes pour des personnels touchés depuis des années par le gel du point d’indice. Nous dénonçons des revalorisations qui se feraient majoritairement par l’introduction de primes, essentiellement pour les enseignant∙es, et qui viseraient, en parallèle, à « redéfinir » le métier. Pour rassurer un secteur largement mobilisé et méfiant, le ministre a dû calmer le jeu en promettant d’inscrire ce budget de revalorisation dans une loi de programmation pluriannuelle.

Pourtant, les conclusions du Conseil d’État, rendues public le vendredi 24 janvier, pourraient bien contraindre Jean Michel Blanquer à revoir sa copie ! En effet, selon le Conseil d’État, inscrire l’obligation d’une revalorisation via un futur projet de loi, dans un autre projet de loi (sur les retraites) est « inconstitutionnel ».

Pour la CGT Éduc’action, ce camouflet résulte de la précipitation dans laquelle cette réforme est menée et ne manquera pas d’accroitre la défiance des personnels de l’Éducation nationale à l’égard du ministre. En effet, comment garantir, désormais, la pérennité des revalorisations promises qui seraient échelonnées jusqu’en 2037 ? Ce gouvernement n’a-t-il pas suspendu pendant un an des revalorisations prévues dans le PPCR ?

Lors de nos diverses réunions avec le ministère cette semaine, alors que la CGT Éduc’action a évoqué les conclusions du Conseil d’État, l’entourage du ministre a rappelé que cet avis était indicatif et non partagé par le gouvernement. Dans ces conditions, le ministère s’est dit confiant pour continuer sur sa lancée et passer outre, comme il le fait avec les instances de l’Éducation nationale.

La CGT Éduc’action dénonce un dialogue social biaisé et réaffirme que les pistes annoncées par le ministre ne sont pas crédibles.

Plus que jamais, la CGT Éduc’action se dit déterminée pour empêcher ce gouvernement d’aller au bout de sa réforme et exige une revalorisation salariale immédiate sans contrepartie et pour l’ensemble des personnels.

Plus que jamais, la CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à poursuivre et amplifier la mobilisation sous toutes ses formes.

Montreuil, le 29 janvier 2020


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

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Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.