CAPA PLP du 30 janvier avancement d’échelon : la déclaration CGT éduc’action
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Depuis le 5 décembre, une mobilisation sans précédent a lieu dans notre pays. Les personnels de l’Education Nationale sont plus que présents dans les manifestations et sont pour beaucoup engagés dans cette lutte avec des pourcentages de grévistes jamais vus depuis des années malgré les lacunes en mathématiques des personnels chargés de compter les manifestants ou de calculer dans le ministère le pourcentage de grévistes.
Lacune qui visiblement touche jusqu’au plus haut sommet de l’Etat avec des pourcentages de collègues favorables aux réformes qui ne correspondent pas à la réalité.
La contestation contre la réforme des retraites n’est que l’arbre qui cache la forêt des différents problèmes dans l’Education Nationale : salaires trop faibles, augmentations des heures de réunions obligatoires et de la charge de travail, manque de reconnaissance, etc.
La loi de transformation de la fonction publique dans l’école de la confiance équivaut à demander un chèque en blanc aux personnels. Force est de constater aujourd’hui que cette confiance demandée se traduit plutôt par de la défiance. Cette situation se traduit par une réalité implacable dans les DHG due à l’application du deuxième étage de la réforme de la voie professionnelle avec cette année les classes de première bac pro qui sont touchées après les classes de seconde l’an dernier. Nous pouvons constater dans nos établissements, la diminution quasi généralisée des heures de formations et ce ne sont pas les « pansements » donnés par-ci par-là qui vont arrêter l’hémorragie. Une fois n’est pas coutume, cette violence ne vient pas des agents du ministère de l’intérieur.
Revenons au sujet de la CAPA de ce jour, à savoir les contestations des rendez-vous de carrière.
Nous ne pouvons que nous étonner du faible nombre de contestations des rendez-vous de carrière. Soit les collègues sont satisfaits, soit c’est passé donc une bonne chose de faite ou alors, ils pensent que ce n’est pas la peine de contester car « de toute façon, maintenant c’est le rectorat qui décidera de notre avancement ».
Aujourd’hui encore, la CGT Educ’Action dénonce le lien qui existe toujours entre les inspections pédagogiques et l’avancement de carrière des enseignant.e.s, nous revendiquons une déconnexion totale entre les deux.
De plus, bien que le rendez-vous de carrière se soit très bien déroulé, il existe encore une promotion au mérite que nous dénonçons et la future « opacité » de l’avancement fait sans représentants des personnels.
Nous nous interrogeons aussi sur les avis « à consolider » pour des collègues dans le troisième rendez-vous de carrière. Comment peuvent-ils être dans une telle situation, après tant d’années d’expérience ?
La CGT Educ’action dénonce cette politique managériale où seul un nombre toujours plus faible peut décrocher le graal et partir à la retraite avec l’indice et l’échelon maximaux, et avec une pension digne de ce nom en fonction de l’année de sa naissance.
Pour finir, la CGT Éduc’action rappelle que la grève est un droit et qu’aucune sanction ne doit être prononcée contre des collègues grévistes. Les intimidations et les menaces doivent cesser. Ces pratiques relèvent de l’entrave au droit de grève.