Appel : pour combattre le COVID 19, il faut des mesures radicales et un choc de solidarité !

dimanche 29 mars 2020
popularité : 11%

Issus du mouvement social, les initiateurs de cet appel ont appris à travailler ensemble lors de la catastrophe de Lubrizol à Rouen. Citoyens indignés, syndicalistes, associatifs, médecins, chercheurs… Mobilisés face au Covid 19 dans nos différents secteurs, nous avons ressenti partout l’exigence de mesures radicales et d’un choc de solidarité contre le Covid 19 et la politique du gouvernement.

Cet appel veut aider à rendre visible et à mettre en réseau les initiatives et les exigences du mouvement social. Alors signez-le ! Diffusez-le !

Le site autour de cet appel se transformera pour accueillir et faire circuler vos prises de position, vos mobilisations, vos droits de retrait, vos grèves, vos colères, vos espoirs, vos solidarités. Alors faites les circuler pour les faire grandir !
Mobilisé.es contre le Covid 19 ou confiné.es ! Mais debout, solidaires et exigeants. Hier des milliards d’euros ont été dépensés pour sauver les banques. Aujourd’hui, c’est tout le fonctionnement de notre société qui doit être bouleversé pour sauver la société. Nos libertés, nos espoirs, et surtout nos initiatives vont en décider !

Pour combattre le COVID 19, il faut des mesures radicales et un choc de solidarité !

Personnels de santé, syndicalistes, associatifs, scientifiques, habitant.es des quartiers populaires, citoyen.nes engagés, nous lançons un appel urgent…

Si nous continuons comme cela, nous allons perdre la bataille contre le COVID 19. Pénurie de masques, de tests, entreprises non indispensables poussées à produire, mais personnels indispensables à la vie non protégés, confinement trop léger, cela suffit. Il faut arrêter. Et Vite…

Nous exigeons du gouvernement et des employeurs publics et privés, l’arrêt immédiat et sans attente de toutes les entreprises non essentielles au fonctionnement solidaire de notre société. La priorité absolue doit être la lutte contre le COVID 19, et pas la recherche du profit. La priorité des priorités est le confinement de tous ceux et celles qui ne sont pas indispensables à cet impératif. Et donc l’arrêt de toutes les activités économiques non indispensables ! Moins le confinement sera strictement appliqué, plus les réanimations seront saturées, et le nombre de morts important !

Nous exigeons du gouvernement des moyens immédiats et massifs pour la Santé. Les fermetures de lits au nom de l’austérité, les EHPAD abandonnés, l’impréparation gouvernementale face au Covid 19, les mensonges d’Etat sur l’inutilité des masques et des tests, mettent en danger l’hôpital public et la santé de tous et toutes. Les personnels en sous-effectif et sans masques ne pourront pas tenir le coup face au virus. Nous demandons des dizaines de milliards d’euros pour l’hôpital public, les Ehpad, l’aide à domicile… pour des embauches statutaires massives, pour réouvrir les lits fermés. Une partie de l’appareil productif doit être réorienté d’urgence pour fournir massivement les moyens en masques, tests, appareils respirateurs, lits, gel hydroalcooliques.

Il faut généraliser le port du masque. Il faut généraliser la pratique des tests pour isoler sérieusement les malades, et les traiter dès que les scientifiques auront validé un traitement.

Demain, contre une deuxième vague épidémique, nous aurons besoin de vaccins, pas des profits et des brevets de l’industrie pharmaceutique, qui doit être nationalisée sous le contrôle des citoyens, des travailleur.euse.s et des scientifiques. Nous avons aussi besoin de solidarité et d’un transfert massif de moyens vers les peuples du Sud, si nous ne voulons pas qu’une deuxième vague épidémique parte de ces rivages privés de systèmes de santé.

Nous soutenons les salarié.es, qui par le droit de retrait ou la grève, exigent d’arrêter les productions non indispensables, ou d’avoir les moyens de protéger leur santé, quand leur travail est utile à la société. C’est sur la base du volontariat, en mettant en sécurité ceux qui sont déjà malades ou qui sont les plus fragiles face au Covid 19, en fournissant massivement masques, gants, gel hydroalcoolique, en formant aux distances de sécurité, aux gestes barrières, en réorganisant la production de manière à limiter au maximum les risques de transmission, que les salarié.es de la grande distribution, de l’Education nationale, de l’aide aux personnes âgées, de La Poste, d’EDF… que les petits commerçants, les routiers, les ubérisés pourront être solidaires et protégé.es. Nous dénonçons sanctions et pressions patronales contre ceux qui exigent des moyens pour ne pas être contaminé.es. Nous soutenons les syndicalistes qui refusent l’Union nationale avec le Medef.

Soignant.es, salarié.es, précaires… Nous sommes en première ligne pour combattre le virus, mais c’est pour nous que le confinement est le plus difficile, pour nos enfants que la fracture numérique sera la plus lourde à payer. Nous sommes révolté.es par ces images des premiers de cordée, qui ont pu fuir dans leur maison de campagne, au risque de diffuser le virus. Et comment se confiner quand on est sans domicile fixe, se protéger quand on est entassé.e dans un squat, une prison, un centre de rétention, privé.e de soin, de suivi et de droit ?

Avec les associations humanitaires, dont les bénévoles sont souvent fragiles, nous demandons pour les SDF, les sans-papiers, lesmineur.es isolé.es à la rue, l’ouverture immédiate et massive de lieux d’hébergements adaptés, pour un confinement avec suivi médical.

Avec l’observatoire international des prisons, le syndicat des avocats de France, nous demandons qu’un maximum de personnes sortent des prisons françaises surpeuplées, mais aussi la fermeture des centres de rétention.

Avec les associations du droit au logement, nous demandons la réquisition des logements vides.

Avec les associations féministes, nous demandons l’ouverture de moyens d’accueil pour les femmes victimes de violences conjugales, la garantie du droit d’accès à l’Ivg.

Avec les personnels de la santé mentale, nous refusons toute discrimination à l’égard des personnes recevant des soins psychiques et la poursuite de ces soins sous les formes les plus appropriées.

Face au covid-19, mais aussi face à la crise économique qui s’annonce, nous avons besoin de salaires et de revenus à 100%, d’une revalorisation salariale immédiate pour les soignants et tous les professionnels dont le travail est indispensable, de l’annulation des remboursements de crédit pour les petites entreprises contraintes à la fermeture, pas de revenu inférieur au Smic. Nous avons besoin d’interdiction des licenciements, de blocage des loyers, de moratoire des dettes, de services publics, de gratuité de la santé, d’abandon définitif de toutes les contre-réformes libérales ( retraites, chômage…), des mêmes droits pour tous ! Partage des richesses contre le Covid 19 !

Nous voulons être confiné.es, mais nous refusons que nos libertés, nos colères soient confinées. Car c’est par elles que nous exigeons masques, tests et moyens pour la santé… C’est par elles que nous exigeons que la priorité ne soit plus aux profits, mais à la santé, la solidarité, le partage des richesses, la reconversion de la production au service de la lutte contre le covid-19. C’est pourquoi nous refusons « le projet de loi d’urgence pour faire face à l’épidémie » qui permet au gouvernement de légiférer par ordonnances, de remettre en cause durablement les droits des salarie ?s, notamment en matière de congés payés, de temps de travail, de repos hebdomadaire ou de liberté de réunion.

Le temps du covid-19 ne doit pas être un temps de peur, d’exclusion et d’Etat fort. Mais au contraire un temps de solidarité, d’organisation de la société elle-même, pour imposer et mettre en place nos propres solidarités. Nous ne pouvons pas faire confiance aux gouvernements libéraux qui nous ont plongé dans la crise, celle du covid 19 ou du dérèglement climatique, qui ont fermé 100 000 lits d’hôpitaux en France, réduit le nombre de médecins, supprimé les CHSCT. Partout, dans nos quartiers, dans les lieux de soins ou les secteurs indispensables, sur le Net, soyons porteur.euses de solidarités concrètes avec nos voisins, nos anciens, les plus fragiles, les malades. Soyons porteur.euses d’exigences, d’initiatives de contrôle et de réorganisation de la société, pour l’urgence sanitaire et sociale.

Nous devons être aujourd’hui à l’image de la société que nous voulons demain. Mobilisé.es contre le covid 19 ou confiné.es ! Mais debout, solidaires et exigeants. Hier des milliards d’euros ont été dépensés pour sauver les banques. Aujourd’hui, c’est tout le fonctionnement de notre société qui doit être bouleversé pour sauver la société. Nos libertés, nos espoirs, et surtout nos initiatives vont en décider !

Signer l’appel


Agenda

<<

2023

 

<<

Octobre

 

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
2526272829301
2345678
9101112131415
16171819202122
23242526272829
303112345
Aucun évènement à venir les 3 prochains mois

Sites favoris


7 sites référencés dans ce secteur

Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.