la CGT éduc’action refuse un simulacre de discussion avec la Rectrice et ne siège pas au CTA
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La CGT éduc’action 7627 a choisi de ne pas participer au CTA du 8 avril. Elle a transmis un courrier à Mme la Rectrice pour en donner les raisons. Cette proposition de boycott pour les raisons évoquées dans le courrier a été faite à l’ensemble des organisations syndicales qui siègent au CTA. Celles-ci ont préféré siéger le 8 avril et ne pas faire barrage à ce Comité Technique qui requiert un quorum minimum de participants.
Madame la Rectrice,
Dans cette période de crise sanitaire, la CGT éduc’action Seine Maritime - Eure considère et vous a déjà fait savoir, qu’il est impossible de maintenir un fonctionnement normal des instances et des procédures. Le président de la République a d’ailleurs suspendu toutes les réformes en cours comme celle de l’assurance-chômage et la réforme des retraites. La lutte contre cette épidémie et ses conséquences doit être la priorité de toutes et tous. L’urgence n’est pas à voter des suppressions/ créations de postes mais bien à faire son maximum pour protéger sa santé et celle d’autrui. Nos collègues doivent également combattre au mieux les inégalités sociales que provoque la continuité pédagogique à distance et assurer l’accueil volontaire d’enfants de soignants et de personnels indispensables pour la gestion de la crise sanitaire. Les représentant.e.s élu.e.s sont aussi des salarié.e.s occupé.e.s à ces missions.
De plus, les conditions de ce Comité Technique Académique qui doit se tenir par visio-conférence rendent compliquée, voire impossible une véritable contestation des suppressions de postes : rien n’a été mis en place pour s’assurer que les représentant.e.s élu.e.s aient le matériel nécessaire et soient dans de bonnes conditions pour assumer plusieurs heures de visioconférence alors qu’en raison du confinement, des représentant.e.s élu.e.s mais aussi des personnels requis pour le CTA se trouvent avec leurs enfants et ne pourront participer à cette réunion de manière sereine.
La CGT éduc’action Seine Maritime - Eure est évidemment consciente que des besoins existent pour la prochaine rentrée, qu’il serait inenvisageable de faire peser sur les administratifs une surcharge de travail pour pallier au retard pris en raison de la crise COVID-19 et vous demande donc à ce que les rares créations de postes dans le second degré figurant dans le livret du Comité Technique académique soient d’ores et déjà actées car elles répondent à un besoin évident pour l’an prochain. Concernant l’ensemble des suppressions de postes indiquées dans les documents préparatoires, la CGT éduc’action vous demande de les annuler sans attendre. Il serait inadmissible d’entériner des suppressions de postes nombreuses et injustes alors même qu’aucune expression démocratique des personnels ou des parents pour s’opposer à ces décisions n’est permise en raison du confinement.
Pour finir, la CGT éduc’action sait que vous ne manquerez pas, à l’image du Ministre de l’éducation, de laisser entendre que les instances se sont déroulées normalement et que les suppressions de postes ont fait l’objet d’une discussion. La CGT éduc’action Seine Maritime - Eure refuse d’être associée à ce « simulacre » de débat démocratique.
Devant votre refus de reporter le Comité Technique Académique du 8 avril 2020 à une date ultérieure, alors même que vous avez accepté de le faire pour les CAPA, les représentant.e.s élu.e.s au titre de la CGT éduc’action Seine Maritime - Eure ont décidé de ne pas siéger. La CGT éduc’action Seine Maritime - Eure ne légitimera pas un CTA qui se tiendrait sans que soit laissée aux personnels que la CGT éduc’action Seine Maritime - Eure représente la possibilité réelle de s’exprimer et de combattre les décisions injustes qui seront immanquablement prises ce jour-là.
Veuillez agréer, Madame la Rectrice, l’expression de notre respect.