Pour que la santé des travailleur·se·s ne soit pas sacrifiée : Exigeons des droits nouveaux !

vendredi 26 juin 2020
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Depuis le début de la crise du Covid-19, la santé des travailleur·se·s a été malmenée. Certain·e·s ont été contraint·e·s d’aller travailler tous les jours, sans masque ni protection, y compris dans des secteurs non essentiels pour lutter contre la pandémie. D’autres ont été épuisé·e·s en télétravail. Si le gouvernement se refuse à donner des chiffres, nous savons que de nombreux·ses salarié·e·s ont été contaminé·e·s sur le lieu de travail, que certain·e·s sont décédé·e·s tandis que d’autres auront de lourdes séquelles liées à leur passage en réanimation.

Aujourd’hui, tous les ministres, tous les patrons, n’ont qu’un seul mot en bouche : la reprise économique. Là encore, ils ont prévu de faire payer la crise aux travailleur·se·s. Pour certain·e·s, c’est le licenciement économique, pour d’autres le chômage partiel
prolongé et pour celles et ceux qui bossent, c’est la course à la productivité au détriment de la santé.
La santé au travail a été et reste donc une question centrale. Parce que la santé est un droit humain fondamental, le travail ne doit pas être un facteur d’atteinte à la santé physique et ment ale. Il doit au contraire permettre à toutes et tous, quel que soit
l’âge, le métier, l’état de santé, de contribuer, par son utilité sociale, à l’activité collective. Cela passe par la nécessité d’adapter les postes de travail au lieu de
multiplier les licenciements pour inaptitude. Alors que la Constitution veut que « tout travailleur participe, par l’intermédiaire de ses délégué·e·s, à la détermination collective des conditions de travail », nous avons pu constater que gouvernement et patronat
ont passé outre en imposant des modifications importantes des conditions de travail sans consulter les représentant·e·s du personnel. Aujourd’hui, ils souhaitent que la santé des travailleur·se·s soit soumise aux impératifs économiques en faisant prévaloir
leurs profits sur notre santé. Au travail, c’est nous qui risquons notre vie, c’est
donc à nous de décider de nos conditions de travail ! Il est urgent de conquérir des droits nouveaux pour les travailleur·se·s !

De quoi avons-nous besoin ?

De salarié·e·s décideur·se·s collectivement de leurs conditions de travail  : le gouvernement a profité du Covid-19 pour tenter de remettre en cause le droit
de retrait en cas de danger grave et imminent. Nous revendiquons une protection intégrale contre toute forme de pression, de sanction liée à l’utilisation du droit de retrait.
De CSE consultés sur l’organisation du travail : les nouveaux comités sociaux et économiques (CSE), qui ont remplacé les comités d’entreprise, délégués du
personnel et comités hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT), ont dû affronter cette crise sans pouvoir jouer leur rôle de contrôle et de protection de
la santé des travailleur·se·s. Les CSE ont été au mieux informés des décisions prises par les employeurs, souvent sans consultation sur les nouvelles organisations du travail liées à la continuation de l’activité ni sur le port et la nature des équipements de protection individuels (masques…).
De CSE et CHSCT consultés sur les conditions du télétravail : le confinement a conduit des millions de salarié·e·s à devoir rester chez elles et eux pour travailler.
Les conditions de travail ont été souvent difficiles, les entreprises et établissements ne se sont pas préoccupé·e·s des moyens mis à disposition, des rythmes de travail difficiles, de la garde des enfants incombant souvent aux femmes…
De CHSCT et CSE efficaces capables de défendre le droit à la santé des travailleur·se·s  : les CSE du secteur privé se sont retrouvés à gérer simultanément le chômage partiel, le risque économique, et les questions de santé au travail sans être formés sur ce sujet ni mobilisés spécialement. La disparition des CHSCT a pesé lourdement durant cette crise. Pour renforcer le poids des représentant·e·s du personnel, il faut qu’elles et ils puissent s’appuyer sur l’avis collectif des travailleur·se·s qui doivent pouvoir discuter librement de leurs conditions de travail hors
présence de la hiérarchie : nous revendiquons un droit à l’expression libre sur les conditions de travail et la santé au travail. Cela permet d’aborder aussi la question
de la santé de la population locale et des conséquences sur l’environnement.
D’employeurs qui appliquent leur obligation de sécurité  : le gouvernement n’a eu de cesse d’envoyer des signaux, comme la loi du 11 mai 2020 qui limite la responsabilité des employeurs « en tenant compte des compétences, du pouvoir et des moyens dont [celui-ci] disposait » ou via des guides et fiches métiers dont le contenu est bien inférieur aux dispositions du Code du travail. Le patronat n’a pas hésité à réclamer publiquement par lettre ouverte au ministère du Travail la révision de ses responsabilités de préservation de la santé des salarié·e·s, pourtant issues du droit
européen. Nous exigeons au contraire un renforcement des sanctions pénales contre les employeurs qui mettent en danger, par leurs décisions, la santé physique et mentale des travailleur·se·s.
D’une inspection du travail sur le terrain qui oblige les employeurs à respecter le droit et la santé des salarié·e·s : alors que le pays traversait une grave crise sanitaire, le gouvernement a décidé d’interrompre toute forme de contrôle et d’intervention en
entreprises par l’inspection du travail, les Carsat et les services de santé au travail, laissant les employeurs exposer massivement leurs salarié·e·s au Covid-19. La ministre du Travail a même été jusqu’à suspendre l’ancien secrétaire de la CGT de l’inspection du travail, lui reprochant une procédure de référé contre une entreprise ne protégeant pas ses salarié·e·s.
De médecins du travail intervenant, en toute indépendance, sur ces nouveaux risques biologiques encourus par les salarié·e·s.

Négociation sur la santé au travail : attention danger !

Le 15 juin 2020, une négociation interprofessionnelle sur la santé au travail a débuté. Le gouvernement souhaite que celle-ci reprenne à son compte les conclusions d’un
rapport de 2018 (dit rapport Lecocq) qui propose d’assouplir la réglementation et d’éviter aux employeurs des mises en cause judiciaires.
Fort·e·s de l’expérience de la période Covid-19, les représentant·e·s CGT exigent dans cette négociation que de nouveaux droits soient institués pour les salarié·e·s :
• le rétablissement de CHSCT dans le secteur privé avec des moyens renforcés, ou des droits semblables données à des commissions santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) étendues à toutes les entreprises quels que soient leurs taille, sites
et services, avec de vrais moyens d’intervention ;
• une inspection du travail, une médecine du travail, des services prévention des Carsat aux pouvoirs, moyens et fonctions étendues ;
• une protection des salarié·e·s usant de leur droit de retrait ;
• l’interdiction de recourir à la sous-traitance et aux contrats précaires pour les opérations exposant à un risque grave ;
• l’interdiction de licencier les salarié·e·s pour inaptitude, avec maintien du salaire. L’activité doit être analysée pour adapter le travail au ou à la salarié·e qui conserve ainsi son métier. Le but n’est pas seulement le maintien dans l’emploi mais le maintien au travail ;
• la réparation intégrale des accidents du travail, la reconnaissance immédiate automatique de toutes les contaminations au Covid-19 pour les travailleur·se·s du public et du privé qui sont sorti·e·s de chez elles et eux pour aller travailler.


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.