Quelques échos de LP de Seine-Maritime et de l’Eure
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LP Rostand, à Offranville : soulagement après le départ du chef d’établissement
Depuis plusieurs années, le climat de travail ne cessait de se dégrader au LP Rostand, à Offranville. En cause : un chef d’établissement qui avait tendance à verser dans l’autoritarisme, qui s’en prenait à des collègues devenus boucs émissaires et qui gérait très mal son établissement. Ce proviseur avait donc fini par faire l’unanimité contre lui chez les enseignant.e.s, à tel point que le Rectorat avait décidé à l’automne 2019 de missionner trois de ses responsables pour se rendre sur place et mener une visite-diagnostic. Mais voilà, fin juin 2020, le compte-rendu écrit du diagnostic se faisait toujours attendre : toujours aucune solution proposée pour faire cesser le mal-être au travail. Réunis en AG début juillet, les collègues, à bout mais soudés et présents en nombre, constatent unanimement que le dialogue est définitivement rompu avec le proviseur et décident alors d’envoyer un préavis de grève pour la pré-rentrée, appuyés par la CGT éduc’action. Résultat, juste avant la rentrée : un nouveau chef d’établissement est nommé par le Rectorat, au grand soulagement des collègues qui peuvent enfin retrouver des conditions de travail plus sereines et renouer avec le plaisir d’enseigner, sans venir travailler la boule au ventre. La mobilisation collective a fini par payer !
Lycée Hébert/Evreux : ça bidouille, avec la DHG !
En direct du lycée Augustin Hébert, la préparation de la rentrée et la répartition de la DGH furent très « tranquilles » cette année... Pour la première fois depuis huit ans, la section CGT avait refusé de siéger au CA. Donc pas de voix qui s’offusque de la mise en place des réformes du lycée professionnel. Ainsi la cheffe d’établissement a réparti les moyens horaires à sa guise, en faisant plaisir à certaines équipes pédagogiques et en prenant au pied de la lettre la loi sur l’autonomie des établissements scolaires. La DHG a augmenté d’une trentaine d’heures mais dans le même temps, les effectifs d’une classe de CAP sont passés à 24 élèves. Logiquement, toutes les heures auraient dû être absorbées par ce groupe, mais c’était sans compter sur la proviseure. Par un tour de passe-passe, le CAP a obtenu les heures et les bacs pros ont vu les heures de co intervention être dédoublées (c’est-à-dire deux professeurs pour quinze élèves au plus) ainsi que les heures d’accompagnement personnalisé pour les secondes. Par contre, les heures de chef d’œuvre sont attribuées à l’enseignement professionnel pour moitié, mais l’autre moitié n’est pas distribuée. Les heures d’accompagnement personnalisé de première et terminale, que ce soit bac pro ou CAP, ne sont pas attribuées non plus. Ainsi il existe des heures dites « mélanésiennes » pour payer en HSE les différents projets et surtout les collègues censés se porter volontaires pour prendre des heures de chef d’œuvre et d’accompagnement personnalisé pour les premières et terminales. Résultat : les élèves n’auront pas leurs horaires de cours réglementaires et certains cours d’enseignement professionnel industriel se font déjà en classe entière à 30 ! Comme partout, bidouillage et dépeçage horaire sont les deux mamelles de la réforme de la voie pro...