Le droit de retrait a permis l’obtention d’un dédoublement des classes au collège Versailles !
par
popularité : 9%

Après 2 jours de droit de retrait, les personnels du collège Versailles ont obligé leur institution à faire appliquer un protocole sanitaire renforcé dans leur établissement. Etant donné les travaux de reconstruction réduisant les espaces et générant bruit et poussières, le maintien des effectifs en l’état ne permettait pas de respecter les mesures sanitaires et donc la protection des élèves et des personnels. Alors qu’un travail collectif impliquant tous les personnels avait proposé un accueil en demi-groupes des élèves, que cette organisation pédagogique avait été votée à l’unanimité en CA, le recteur de l’académie d’Aix-Marseille et le DASEN des Bouches-du-Rhône, dans la lignée des consignes ministérielles, nous refusaient la mise en application du protocole sanitaire. C’est dans ce contexte que la quasi-totalité des personnels du collège Versailles ont exercé leur droit de retrait et c’est ce qui leur a permis d’obtenir de meilleures conditions sanitaires. Alors que la majorité des enseignants des collèges et lycées réclament, notamment lors de la de grève du 10 novembre, une réduction des effectifs pour travailler dans des conditions sanitaires satisfaisantes, l’administration de l’Education Nationale s’obstine à refuser presque systématiquement les dédoublements de classe. Le collège Versailles n’est pourtant pas un cas isolé : la vétusté des locaux, les classes surchargées du fait d’une surpopulation scolaire sans recrutement d’enseignants et sans création de nouveaux établissements sont monnaie courante et ne permettent pas une mise en application du protocole sanitaire renforcé dans les établissements. Il est donc urgent que la prise en considération de ces problèmes au collège Versailles ne soit pas une exception et que d’autres établissements puissent obtenir des moyens supplémentaires ou des aménagements pédagogiques pour assurer la santé des élèves et des personnels.