Protocole sanitaire renforcé : Des moyens urgents pour son application !
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Suite à l’apparition de nouveaux variants du virus de la COVID 19, le Ministre de l’Éducation Nationale vient d’imposer un nouveau protocole sanitaire renforcé qui doit s’appliquer au plus tard le lundi 8 février.
Concernant les masques, ce nouveau protocole ne répond toujours pas à une revendication que la CGT Éduc’action 76 porte depuis le début de la crise sanitaire et plus précisément depuis la sortie du 1er confinement le 11 mai 2020.
En effet, la CGT Éduc’action 76, privilégiant la prévention, a toujours revendiqué la distribution gratuite de masques réellement protecteurs et aux normes, chirurgicaux ou FFP2, pour tous, personnels et élèves. Elle n’a cessé de dénoncer, notamment lors du CHSCT-76 et lors de toutes les instances représentatives des personnels, le non-respect par l’employeur de ses obligations de moyens et de résultats en matière de santé ainsi que les mesures prises au coup par coup par le gouvernement, sans aucune anticipation.
En imposant aux familles, qui ont déjà dû s’équiper de masques depuis la rentrée de septembre, l’achat de nouveaux masques en tissu de catégorie 1 ou de masques chirurgicaux, le gouvernement fait une nouvelle fois porter le coût de la protection de la santé sur les citoyens eux-mêmes, entraînant pour nombre d’entre eux des conséquences financières non négligeables.
Cette décision et cette méthode nous interrogent. Comment contrôler la qualité du masque ? Qui le contrôle ? Que faire si un élève se présente à l’école ou dans un établissement scolaire avec un masque qui ne serait pas conforme au protocole sanitaire ? Pour la CGT Éduc’action 76, il n’est pas acceptable que les directeurs, les directrices, les enseignant·e·s, les chef·fe·s d’établissements soient contraint·e·s de faire un contrôle systématique, les mettant en difficulté face à des parents et des élèves déjà fortement inquiets.
Concernant la restauration scolaire, les nouvelles mesures entraînent une énième réorganisation des services et un bouleversement des emplois du temps des enseignements. Cela risque aussi d’alourdir la charge de travail des agents des cantines scolaires ou de la vie scolaire, dégradant ainsi leurs conditions de travail.
Pour la CGT Éduc’action 76, la santé n’a pas de prix. L’État doit prendre ses responsabilités pour protéger tous les personnels et usagers de l’École. Cela passe par :
- l’application du Code du travail et du décret 82-453 en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail, ce qui est loin d’être le cas depuis le début de l’épidémie ;
- des masques FFP2 ou chirurgicaux gratuits, distribués à l’entrée des écoles ou des établissements scolaires et autant que de besoin durant le temps scolaire et la pause méridienne pour tous les personnels et les élèves ;
- la généralisation des dédoublements ou des mesures d’alternance (par exemple une semaine en établissement scolaire et une semaine à la maison) pour permettre la distanciation physique et le respect des règles sanitaires ;
- des créations de postes en nombre suffisant pour répondre aux besoins tant du point de vue Éducation Nationale que des collectivités locales ;
- des campagnes de tests qui doivent être systématiquement mises en place dès l’apparition du 1er cas de COVID afin de lutter efficacement contre la propagation du virus dans les écoles et les établissements. La CGT Éduc’action 76 a déposé une alerte sociale et un préavis de grève pour couvrir tous les collègues qui pourraient décider de se mettre en grève si le protocole sanitaire venait à ne pas pouvoir être appliqué. Elle soutiendra aussi tous les collègues qui pourraient exercer leur droit de retrait si leur santé venait à être en danger et elle incite l’ensemble des collègues à remplir des fiches du Registre Santé et Sécurité au Travail pour alerter sur leurs conditions de travail dégradées. Pour ne pas perdre sa vie à la gagner ! Rouen, le 4 février 2021