LE (NON) REMPLACEMENT DANS L’ÉDUCATION NATIONALE

mercredi 31 mars 2021
par  Luc De Chivré
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Il y a quinze ans, il arrivait déjà que des remplacements pour congé maternité, même pas anticipé, soient effectués par des contractuel⸱les recruté⸱es à la volée et qui jetaient parfois l’éponge après 48h. Pour le rectorat, tant qu’un adulte était face aux élèves sur chaque créneau de l’edt des classes, le « contrat » était rempli.
A force de travailler à flux tendu, de supprimer des postes aux concours et de maltraiter les contractuel⸱les, le fil s’est rompu et de nombreuses classes sont désormais privées de tel ou tel enseignement – les SVT étant particulièrement en souffrance dans l’académie – et le cynisme a remplacé le respect du « contrat ».
Selon la matière concernée, les parents sont plus ou moins mobilisés, sauf que, quand les réserves de remplaçant⸱es (TZR et contractuel⸱es) sont épuisées, la meilleure volonté du monde n’y peut rien.
Quand en plus, la CoViD éloigne les personnels fragiles de leur lieu de travail, les directions d’établissement en sont parfois réduites à bricoler des arrangements à l’interne, par exemple en retirant de leur poste des AEd plus ou moins volontaires (car le renouvellement de leur contrat en dépend) pour assurer des cours dans la matière qu’ils et elles ont étudiée à la fac. Les postes ainsi vaqués à la Vie Scolaire ne sont bien évidemment pas comblés.
Quand la pandémie met sur le flanc toute la Vie Scolaire par cas contacts, les directions sont livrées à elles-mêmes et ne peuvent compter que sur la docilité des agents administratifs et du département, le « volontariat » des AESH, l’empathie ou la bonne conscience des enseignant⸱es, le soutien des établissements voisins « prêtant » un⸱e Aed (voire une personne en service civique !) et le recrutement à la petite semaine de quelques jeunes désœuvrés en se répétant « Jusqu’ici, tout va bien ». L’IA ne ferme déjà pas les établissements fortement touchés par le coronavirus, alors ils peuvent bien continuer à fonctionner sans Vie Scolaire.
L’infirmière qui n’est au mieux qu’à mi-temps dans l’établissement est rarement remplacée. Les AESH ne le sont jamais.
La CGT Educ’action exige une politique de remplacement responsable de la part du Ministère, qui ne relève pas du système D (autant synonyme de danger que de débrouille), avec la constitution de réserves de remplaçant⸱.e.s titulaires – contrairement aux contrats hyper-précaires comme pour les AED- dans tous les corps de métiers pour que les professionnels et les élèves ne soient pas abandonnés sur le terrain et que les établissements soient des lieux d’apprentissage et de travail de qualité, réellement adaptés aux besoins des élèves.

Lire aussi TEMOIGNAGE : "Remplacements dans l’Education Nationale : nouveau métier "bouche-trou"


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Brèves

Lubrizol : 1 an après on oublie pas ! Réunion publique le 25 septembre, manifestation le 26 septembre

mardi 8 septembre 2020

Réunion publique d’information sous chapiteau Vendredi 25 septembre 2020 de 18 à 20h A la Friche Lucien, place Carnot, ROUEN
Jeudi MANIFESTATION Samedi 26 septembre 13h30 Rendez-vous devant : LUBRIZOL (quai de France)

Télécharger et diffuser :

Ecoles Delaunay en action le 22 janvier 2020 pour revenir en REP+

jeudi 23 janvier 2020

Lors de l’animation pédagogique du mercredi 22 janvier 2020 sur « les élèves à besoins particuliers », les enseignants ont rappelé leur exigence de classer les écoles maternelle Delaunay-Laurencin et élémentaire Sonia Delaunay de Dieppe (Val Druel) en REP+. En effet, elles sont sorties de l’Éducation Prioritaire en 2014 et ont été exclues des dispositifs REP et REP+ alors qu’elles répondent à tous les critères pour être classées en REP+. Son rang (64ème) au niveau académique la situe au même niveau que les écoles de REP+ du Havre ou de Rouen Nord.

Tous les enseignant·e·s des deux écoles sont venu·e·s avec un tee-shirt rappelant leur exigence et ont pris la parole en début d’animation. À l’issue de l’animation, l’urne était disponible pour pouvoir faire voter au référendum d’initiative populaire.

La CGT Éduc’action 76 soutient les collègues dans leurs actions.

Motion de soutien aux salariés de la Chapelle d’Arblay

mercredi 18 septembre 2019

Les camarades de la CGT Educ’action Haute-Normandie réunis en Assemblée générale de rentrée le 16 septembre 2019 à Maromme expriment leur soutien aux salariés de la Chapelle Darblay, menacés de licenciement.
Dans le secteur privé, les fermetures de site et les plans de licenciement se multiplient. Dans les services publics, ce sont les suppressions de postes massives et la dégradation des conditions de travail.
De plus, la réforme des retraites est une attaque contre l’ensemble des salariés.

  • Zéro licenciement !
  • Non à la fermeture des sites !
  • Non à la casse des services publics !
  • Non à la réforme des retraites ! Luttons tous ensemble !

Motion adoptée à l’unanimité par l’AG des syndiqué-e-s CGT éduc’action Rouen

Fusion des académies : j’habite à Evreux, pourra-t-on me nommer à Cherbourg ?

vendredi 13 septembre 2019

La lettre de cadrage pour la fusion des académies de Caen et Rouen certifiait que la gestion des personnels enseignants ne serait pas impacté jusqu’en 2022 (Mais en 2018 on nous jurait que la fusion n’était pas encore décidée). A en croire M. le Ministre, jusqu’à cette ce cas de figure n’existera pas. Mais après 2022 ça devient tout à fait possible pour les personnels du second degré. Le Rectorat a tout intérêt à ce que la souplesse et la mobilité des personnels soient maximales. Et avec l’affaiblissement du rôle des CAPA il sera encore plus compliqué d’influer sur les choix des services académiques, sans oublier que pour les contractuels ce « contrôle » est inexistant.

Une fusion des académies pour fermer des sections !

vendredi 13 septembre 2019

Le Rectorat et la Région Normandie lancent la réflexion pour une nouvelle carte de formation à la rentrée de septembre 2020. Ca ne sent pas bon du tout ! L’académie et la région de Normandie auront, si nous ne faisons pas reculer le Ministère, le même périmètre au 1° janvier. Les filières de formation, frontalières pour le moment, ou seulement identiques, seront à la prochaine rentrée dans la même académie. Ce sera une très bonne excuse pour fusionner et fermer par ci par là et pour récupérer les postes.